Alors que les enquêteurs continuent à investiguer sur la fuite de diesel survenue le 29 mai à Norilsk, le parquet général a partagé avec des journalistes les premiers résultats.
«D’après les données que nous avons, une raison préliminaire de la dépressurisation du réservoir avec du diesel était l'affaissement du sol et de la plate-forme en béton en dessous», a déclaré le porte-parole du parquet, Andreï Ivanov, au quotidien Rossiïskaïa Gazeta.
Pour éviter de nouveaux incidents de ce genre, les installations particulièrement dangereuses situées dans des territoires soumis à la fonte du pergélisol seront inspectées prochainement.
Les conséquences écologiques de l’accident
Le 29 mai, un réservoir de la centrale thermique N°3 de Norilsk, située à quelques kilomètres de la ville, s’est dépressurisé et 21.000 tonnes de diesel se sont déversées. Le carburant s’est retrouvé dans plusieurs rivières et a pollué une zone de quelque 100.000 mètres carrés. L’aire touchée comprend près de 20 kilomètres de cours d’eau, y compris ceux qui alimentent Norilsk en eau potable. Selon le Comité d’enquête, c’est la fonte du pergélisol qui a provoqué l’affaissement des pieux des fondations du réservoir.
Après l’accident, les autorités locales ont décrété l’état d’urgence à l’échelle régionale. Le 3 juin, le Président Poutine l’a étendu au niveau fédéral. Environ 500 spécialistes et plus de 100 unités d'équipement ont déjà été dépêchés pour contenir le déversement de carburant.