Une nouvelle fois, Didier Raoult s’en est pris à l’étude du Lancet pointant l'inefficacité et les risques de l'hydroxychloroquine pour les malades du Covid-19. Sur son compte Twitter, le professeur a démonté les incohérences des chiffres publiés par la revue.
Selon le directeur de l’IHU Méditerranée Infection de Marseille, «les autorités australiennes interrogées par le Guardian Australia s’interrogent sur les fortes discordances entre les données de l’article de Mehra et al dans le Lancet et leurs données nationales».
Le Lancet demande des comptes aux auteurs de toute urgence. Ceux-ci se défendent en expliquant qu'un des 5 hôpitaux australiens était en fait un hôpital asiatique. Toujours des écarts inexpliqués. La magie du big data ! (2/2)https://t.co/rHdVgNj4FU
— Didier Raoult (@raoult_didier) May 28, 2020
«Elles ne comprennent pas quels hôpitaux ont partagé leurs données patients», indique Didier Raoult.
«Le Lancet demande des comptes aux auteurs de toute urgence. Ceux-ci se défendent en expliquant qu’un des cinq hôpitaux australiens était en fait un hôpital asiatique. Toujours des écarts inexpliqués. La magie du big data!»
Les Espagnols (Agence Espagnole du Médicament, AEMPS) et les Britanniques (comité de surveillance de l'essai Recovery) ne sont pas, eux non plus, convaincus par l'étude publiée dans le Lancet par Mehra et al. https://t.co/WXPUpkDZ37https://t.co/crhPuikZyS
— Didier Raoult (@raoult_didier) May 28, 2020
Une étude «foireuse»
Auparavant, le professeur Raoult avait déclaré que les récentes études qui constatent l’inefficacité de l'hydroxychloroquine étaient basées sur un «big data mal maîtrisé».
«Comment voulez-vous qu’une étude foireuse faite avec le big data change ce que nous nous avons vu?», s’est demandé le professeur marseillais dans une nouvelle vidéo publiée sur YouTube.
Étude dans le Lancet
Selon une vaste étude parue le 22 mai dans The Lancet, ni la chloroquine, ni son dérivé l'hydroxychloroquine ne se montrent efficaces contre le Covid-19 chez les malades hospitalisés, et ces molécules augmentent même le risque de décès et d'arythmie cardiaque.
Menée sur près de 15.000 malades, il s'agit de la «première étude à large échelle» à montrer une «preuve statistique robuste» que ces deux traitements qui font couler tant d'encre, «ne bénéficient pas aux patients du Covid-19», a déclaré dans un communiqué le Dr Mandeep Mehra, auteur principal de l'étude publiée dans la prestigieuse revue médicale.