Alors que les études pointant du doigt l'inefficacité de l'hydroxychloroquine se multiplient, Didier Raoult a présenté sa propre étude scientifique visant à défendre l’efficacité du médicament.
Publiée sur le site de l'IHU Méditerranée Infection (l'Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille), l’étude du Pr.Raoult souligne le succès de la chloroquine dans le traitement des patients passés par l'établissement marseillais.
«Nous publions ce soir le résumé de notre article décrivant la plus grande cohorte suivie dans un seul et même centre dans le monde. Ni torsades de pointes, ni morts subites n'ont été à déplorer», assure l'infectiologue sur Twitter en y joignant un lien vers l’étude.
Nous publions ce soir le résumé de notre article décrivant la plus grande cohorte suivie dans un seul et même centre dans le monde.
— Didier Raoult (@raoult_didier) May 27, 2020
Ni torsades de pointes, ni morts subites n'ont été à déplorer.https://t.co/20MqHyLedZ pic.twitter.com/JowW2yVPFk
Ainsi, comme il est indiqué, après avoir pris en charge 3.737 patients dont 3.054 (81,7%) ont été traités l’hydroxychloroquine-Azithromycine (HCQ-AZ) pendant au moins trois jours et 683 (18,3%) ont été traités par d'autres méthodes, «un diagnostic précoce, un isolement précoce et un traitement précoce avec au moins trois jours d'HCQ-AZ permettent d'obtenir un résultat clinique et une contagiosité nettement meilleurs chez les patients atteints de Covid-19 que les autres traitements».
Une étude «foireuse»
«Comment voulez-vous qu’une étude foireuse faite avec le big data change ce que nous nous avons vu?», se demande le professeur marseillais dans une nouvelle vidéo publiée sur YouTube.
Selon lui, le big data «est une espèce de fantaisie complètement délirante, qui prend des données dont on ne connaît pas la qualité et qui mélange tout».
Non-autorisée en France contre le Covid-19
Le 25 mai, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé que les tests de l'hydroxychloroquine et de la chloroquine dans la lutte contre le Covid-19 ont été provisoirement suspendus par l’organisation. Il a fait remarquer que ces médicaments étaient toujours considérés comme ne présentant pas de danger pour les patients atteints de maladies auto-immunes et de paludisme.
Suite à la décision de l’OMS, l'Agence du médicament a également déclaré le 26 mai «souhaiter suspendre» les essais cliniques avec cette molécule en France.