Le ministère russe de la Santé ne refuse pas d'utiliser à faible dose l'hydroxychloroquine pour traiter des patients atteints du coronavirus, malgré la décision de l'OMS de suspendre les essais cliniques du médicament du fait que ses molécules augmentent les risques de décès et d'arythmie cardiaque.
«Plusieurs résultats d'études étrangères, ainsi que l’expérience nationale, indiquent la validité de l'utilisation de l'hydroxychloroquine lorsqu'elle est prescrite à faibles doses pour certains groupes de patients atteints du Covid-19, moins exposés à des troubles du rythme cardiaque», indique le site du ministère de la Santé russe.
Le ministère note également qu'il n'existe actuellement dans le monde aucun médicament antiviral enregistré prescrit pour le traitement des patients infectés par le coronavirus, par conséquent, l'utilisation de tout médicament n'est effectuée qu'avec leur consentement. En raison de la cardiotoxicité de l'hydroxychloroquine, si ce médicament est prescrit, la fréquence cardiaque est contrôlée chez les patients. Il n'est pas prescrit pour les patients présentant un risque élevé de développer des arythmies.
«Selon les résultats de la surveillance de l'innocuité des médicaments à base d'hydroxychloroquine pendant la pandémie de Covid-19 en Russie, il n'y a eu aucun cas mortel provoqué par des troubles du rythme cardiaque chez les patients prenant de l'hydroxychloroquine», souligne le ministère de la Santé.
Étude du Lancet
Menée sur près de 15.000 malades, il s'agit de la «première étude à large échelle» à montrer une «preuve statistique robuste» que ces deux traitements qui font couler tant d'encre, «ne bénéficient pas aux patients du Covid-19», a déclaré dans un communiqué le Dr Mandeep Mehra, auteur principal de l'étude publiée dans la prestigieuse revue médicale.