Des agents pathogènes déclenchant des maladies dangereuses pourraient être conçus dans des laboratoires biologiques américains situés à l’étranger, a déclaré ce 17 avril la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
Le ministère a remarqué le renforcement de la présence biologique américaine en dehors des États-Unis, notamment dans les anciennes républiques soviétiques, a-t-elle souligné.
«Il n’est pas à exclure que de tels laboratoires servent aux Américains à réaliser dans des pays tiers des travaux visant à mettre au point et modifier différents agents pathogènes provoquant des maladies dangereuses, notamment à des fins militaires», a-t-elle noté.
Maria Zakharova a rappelé dans ce contexte la présence en Géorgie du Centre pour la santé publique Richard G.Lugar, situé près de Tbilissi et financé par les États-Unis, qui fait officiellement partie du système militaire américain de contrôle global de la propagation des maladies infectieuses.
«Qui plus est, selon certaines informations, ce centre a de nouveau récemment reçu la visite de responsables du Pentagone qui ont proposé aux autorités géorgiennes d’élargir les domaines d’études», a-t-elle indiqué.
«Il est évident que nous ne pouvons pas passer à côté du fait que cette infrastructure à potentiel biologique dangereux est créée par les Américains à proximité immédiate des frontières russes», a ajouté Maria Zakharova pour conclure.
Réaction de la Géorgie
Tbilissi s’est pour sa part élevé contre ces déclarations.
Polémique sur l’origine du coronavirus
Le nouveau coronavirus est soupçonné d'être apparu dans un marché en plein air de Wuhan où des animaux exotiques étaient vendus vivants. D'origine animale et proche d'un virus présent chez des chauves-souris, il aurait pu s'y transmettre à l'Homme et muter.
Or, des médias américains, à savoir le Washington Post et la chaîne télévisée Fox News, ont avancé la supposition selon laquelle l’Institut de virologie de Wuhan pourrait être à l'origine de la pandémie actuelle de Covid-19, affirmant que le patient zéro était un employé d'un laboratoire de l’Institut.
Un porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian, a balayé ces accusations. «De nombreux experts médicaux réputés dans le monde estiment que l'hypothèse d'une prétendue fuite n'a aucune base scientifique», a-t-il déclaré.