Le ministre algérien des Affaires étrangères Sabri Boukadoum ne s’est pas rendu lundi 2 mars à Marrakech, au Maroc, pour assister à l’ouverture de la huitième réunion ministérielle de la conférence du Dialogue 5+5 dont l’Algérie est membre, consacrée à la migration, rapporte le site d’information marocain Yabiladi.
«Une décision prévisible dans le contexte des relations tendues entre Rabat et Alger, marqué par les dernières passes d’armes à distance entre Nasser Bourita [chef de la diplomatie marocaine, ndlr] et Sabri Boukadoum aux sujets de l’ouverture des consulats généraux de pays africains à Laâyoune et Dakhla [dans le territoire du Sahara occidental sous autorité marocaine, ndlr] et le Forum Crans Montana [qui se tiendra du 18 au 21 mars à Dakhla, ndlr]», écrit le média.
Les autorités algériennes n’ont pas encore commenté ces informations.
Rabat s’en prend à Alger
Lors du point presse animé vendredi 28 février avec son homologue du Burundi, Nasser Bourita a déclaré que «celui qui se prépare à rédiger des communiqués et rappeler son ambassadeur pour consultation doit continuer sur cette voie», affirmant que le processus de l’ouverture de représentations diplomatiques au Sahara est lancé et se poursuivra dans les semaines à venir, selon le site d’information Yabiladi.
Alger réagit aux déclarations de Bourita
Le ministre a affirmé que «nous n’avons jamais dit un mot déplacé à l’égard du Maroc ou du peuple marocain», soulignant que «l’action de la diplomatie algérienne est de construire des ponts et non pas d’élargir le fossé qui existe entre nous et certains frères au Maroc».
Des consulats au Sahara occidental
À cet effet, le ministre algérien des Affaires étrangères a souligné que «pour ce qui est des pays qui ont ouvert des consulats à Laâyoune [ou à Dakhla, ndlr], j’aurai souhaité qu’ils ouvrent des ambassades à Rabat», précise El Moudjahid.