À l’occasion de l'ouverture du colloque national sur l'évaluation des accords commerciaux conclus entre l'Algérie et ses partenaires économiques, le ministre du Commerce Kamel Rezig a indiqué que l'Accord d’association avec l'Union européenne (UE), l'accord de la Zone arabe de libre d’échange (ZALE) et l'Accord préférentiel avec la Tunisie avaient eu des effets négatifs sur l’économie nationale, rapporte l’Algérie Presse Service (APS).
«La relation économique de l'Algérie avec ses principaux partenaires est régie par des accords commerciaux, nobles en apparence, mais qui ont maintenu, des années après leur mise en vigueur, l'économie nationale dans un état de dépendance et de consommation continues de tout ce qui est importé», a indiqué le ministre. Ce colloque auquel ont pris part 150 opérateurs économiques «est une sorte d'engagement des autorités publiques à aller vers un nouveau mode de gestion des affaires économiques du pays», a-t-il ajouté.
En conclusion, Kamel Rezig a fait savoir que même l'accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et l’Accord de libre-échange avec l’UE, qui ne sont pas encore entrés en vigueur, seront également passés au crible.
Les accords avec l’UE dans le viseur?
L’Accord de libre-échange signé en 2017 avec l’Union européenne et qui entrera en vigueur en septembre 2020 sera «un désastre pour l’économie nationale» algérienne, a assuré Ali Bey Nasri, président de l’Association nationale des exportateurs algériens, lors d’un passage sur la Radio nationale.
À ce fort déséquilibre s’ajoute le fait que dans «les accords d’association avec l’UE qui comprennent 110 clauses», l’UE «n’a respecté que le volet commercial, tandis que la partie relative à la coopération et au transfert de la technologie et à la circulation des personnes, a été négligée», a dénoncé Ali Bey Nasri.
L’Afrique, une issue stratégique pour l’économie algérienne?
Lors du sommet de l’Union africaine (UA) dimanche 9 février à Addis-Abeba, en Éthiopie, le Président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé sa décision de créer une Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement (ALDEC) à vocation africaine.
Après son lancement en 2020, la Zone de libre-échange africaine engendrera un marché interafricain d’une valeur «de 3.000 milliards de dollars», selon les estimations officielles.