Un Marocain vivant depuis un siècle en Algérie et ayant combattu pour l’indépendance peinerait à être naturalisé

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Les autorités algériennes n’ont toujours pas accordé la nationalité à Mohamed Boulkacem, un Marocain qui s’est installé depuis 1920 en Algérie et qui a participé à la guerre d’indépendance, indique le journal Liberté qui précise que ses 13 enfants sont également dans la même situation.

Alors qu’il s’était installé depuis 1920 dans la région de la Grande Kabylie en Algérie, un Marocain qui a participé à la guerre de libération nationale (1954-1962), lors de laquelle il avait connu et travaillé avec deux illustres chefs révolutionnaires issus de la Kabylie, n’est toujours pas naturalisé algérien par les autorités, rapporte le quotidien Liberté. Ses 13 enfants sont également dans la même situation et souhaitent «porter la nationalité du pays» pour lequel leur père s’est battu.

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Il s’agit de Mohamed Boulkacem qui vit depuis un siècle dans le village de Taguenits, dans la daïra (département) d’Aïn El Hammam, dans la wilaya (région) de Tizi Ouzou. C’est à Aïn El Hammam et Illoula Oumalou qu’il a pris part à la guerre contre le colonialisme français et où il avait travaillé avec deux chefs de la wilaya III.

«Il avait même travaillé avec Hocine Aït Ahmed et le colonel Amirouche», témoignent des amis à lui cités par le quotidien. Ces faits d’armes lui ont valu une attestation délivrée par les autorités communales «le reconnaissant comme ancien maquisard», précise la même source.

Mohammed Boulkacem a eu 13 enfants, tous mariés et vivant dans la même région. Ils sont dans la même situation que leur père.

«Ils souhaitent eux aussi bénéficier de la nationalité du pays que leur père avait choisi et pour lequel il s’est sacrifié», souligne le quotidien.

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Selon l’article 10 du code de la nationalité algérienne, sont éligibles à la naturalisation les étrangers qui en formulent la demande et qui remplissent les conditions: d'avoir sa résidence en Algérie depuis sept ans au moins au jour de la demande, d'avoir sa résidence en Algérie au moment de la signature du décret accordant la naturalisation, d'être majeur, d'être de bonne moralité et de n'avoir fait l'objet d'aucune condamnation infamante, de justifier de moyens d'existence suffisants, d'être sain de corps et d'esprit et de justifier de son assimilation à la communauté algérienne.

En outre, en dépit des conditions disposées dans l’article 10, l’article 11 affirme que «peut-être naturalisé l’étranger qui a rendu des services exceptionnels à l’Algérie ou dont l’infirmité ou la maladie a été contractée au service ou dans l’intérêt de l’Algérie». «Le conjoint et les enfants de l’étranger décédé, qui aurait pu de son vivant entrer dans la catégorie prévue à l’alinéa premier ci-dessus, peuvent demander sa naturalisation à titre posthume, en même temps que leur demande de naturalisation», ajoute le même article.
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