Le rappeur Sadek, qui avait reconnu être l'un des auteurs de l'agression du blogueur Bassem Braiki, a été arrêté le 12 février à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), selon les informations du Parisien confirmées par d’autres médias.
«Dans une nouvelle vidéo de la scène, qui vient de m'être communiquée, on peut voir l'un des agresseurs brandir une arme de poing au-dessus de la tête de mon client», a indiqué l'avocat du blogueur, Me David Metaxas, cité par le média. «Des douilles auraient été retrouvées. C'est une tentative de meurtre», a-t-il affirmé.
Il voulait se dénoncer
Après son interpellation, Sadek a indiqué aux enquêteurs qu'il comptait se rendre aux autorités. «Il compte reconnaître les faits, son erreur mais aussi les contextualiser», a affirmé à l'AFP l'avocat du rappeur, Arié Alimi, soulignant que son client n'avait pas d'antécédent judiciaire, à part un défaut de permis.
Conflit sur les réseaux sociaux
«Sadek est convaincu que mon frère a fait annuler son concert. Mais il n'a absolument pas ce pouvoir! C'est de la paranoïa», a déclaré Bayrem Braiki, le frère du blogueur, contacté par Le Parisien.
Ses excuses
Le rappeur a fini par partager, le 11 février, une vidéo de repentir dans laquelle il dit avoir «cédé comme un imbécile à la violence et à la haine». «Je ne supportais plus les menaces», poursuit-il, en ajoutant qu'il assume ses responsabilités et qu'il va «payer pour ça».
#Sadek présente ses excuses. #Bassem pic.twitter.com/y9OAIxlwuj
— YANI$ (@YNS_RR) February 11, 2020
Précédents scandales
Bassem Braiki avait déjà participé à des litiges ayant fait du bruit. Il avait fait parler de lui après les attentats de Paris en 2015, en appelant les musulmans à se révolter face au terrorisme. Il s’était également battu avec un autre blogueur, appelé Vetcho92. Il avait aussi appelé à évacuer une maison squattée par une famille de Roms dans le Val-d’Oise, et une vingtaine de jeunes avaient répondu à cet appel et se sont rendus sur place pour «libérer» le logement.