Plombés par les craintes autour de l'épidémie de coronavirus apparue en Chine, les prix du pétrole ont encore terminé en baisse vendredi 31 janvier.
Depuis le début de l'année, les deux barils de référence ont subi une baisse de respectivement 16% et 12%.
Les cours avaient pourtant encore bondi il y a quelques semaines, au pic des tensions entre l’Iran et les États-Unis.
Plus de 11.000 infectés
Deuxième consommateur mondial de brut
Sur la période du 15 au 22 janvier, les importations chinoises de pétrole ont plongé de près de deux millions de barils par jour (mbj) par rapport à la moyenne de janvier 2019, et de trois mbj par rapport au début de l'année 2020, selon les analystes de Kpler qui surveillent les déplacements des tankers.
La Chine est le deuxième consommateur mondial de brut et joue donc un rôle crucial dans l'équilibre d'un marché déjà fragilisé par une offre toujours plus abondante, du fait notamment des États-Unis qui pompent à des niveaux record grâce à l'essor du pétrole de schiste.
Une possible réunion de l’Opep
Vendredi 31 janvier, le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak, s'est dit prêt à une rencontre «très rapidement si nécessaire».
Les pays membres de l’Organisation et ses alliés de l'Opep+, emmenés par la Russie, s'étaient quittés en décembre en programmant une «réunion extraordinaire» début mars, alors que le cartel a plutôt l'habitude de se retrouver tous les six mois.