Le Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des Affaires étrangères qui a tenu samedi 1er février au Caire, en Égypte, une réunion extraordinaire pour discuter de l’«accord du siècle» annoncé en amont par le Président des États-Unis pour régler le conflit palestino-israélien a rejeté ce plan de paix américain.
Un accord injuste qui viole le droit international
«La Ligue arabe a décidé: rejeter l’"accord du siècle" israélo-américain, car il ne répond pas aux droits et aspirations minimaux des Palestiniens et viole […] le droit international et les résolutions des Nations unies - insister sur le rejet de cet accord injuste et de toute coopération avec l’administration américaine pour le mettre en œuvre», est-il indiqué dans la déclaration, adoptée à l’issue de la réunion de la Ligue.
L’organisation régionale souligne que le plan élaboré sur la base de l’initiative de paix arabe adoptée à son sommet de Beyrouth en 2002 reste une variante stratégique du règlement du problème.
La Ligue arabe a également mis en garde l’État hébreu contre toute tentative de mettre en application ledit accord, prévenant les États-Unis et Israël de leur responsabilité pour les conséquences de telles démarches.
«Nous exhortons la communauté internationale à s’opposer à toute démarche concrète du gouvernement israélien en ce sens», est-il noté dans le document.
Qu’en est-il du droit des Palestiniens à leurs terres?
Le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit a déclaré en amont que le plan américain de règlement du conflit palestino-israélien violait les droits des Palestiniens à leurs terres.
Plus tôt samedi, le Président palestinien, Mahmoud Abbas, a annoncé la rupture de «toutes les relations», y compris sécuritaires, entre la Palestine d’une part et Israël et les États-Unis d’autre part.
Le plan de paix américain
Présenté mardi 28 janvier et baptisé «accord du siècle», le plan de Donald Trump pour le Proche-Orient prévoit notamment l'institution d'un État palestinien et le maintien du statut de Jérusalem en tant que capitale indivisible d'Israël. Il permettrait à Israël d’annexer toutes ses colonies de Cisjordanie, ce que les Palestiniens et la plupart des pays de la communauté internationale considèrent comme illégal.
D’après ces propositions, la capitale du futur État palestinien serait située à Jérusalem-Est, plutôt dans la ville d'Abu Dis à la périphérie orientale de Jérusalem, «derrière la clôture» de la ville.
Selon Donald Trump, son projet doit permettre de faire un «pas de géant» en direction de la paix entre Israéliens et Palestiniens.