Le Président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré samedi avoir informé l’État hébreu tout comme les États-Unis de la rupture par la Palestine de tous les liens avec eux et ce sur fond d’Accord du siècle, annoncé par l’hôte de la Maison-Blanche.
«Nous avons envoyé deux lettres, la première au Premier ministre israélien par intérim Benyamin Netanyahou, la seconde aux États-Unis, qui annoncent que la Palestine n'aura aucune relation avec eux, y compris dans le domaine de la sécurité, en raison du fait qu’ils dénient des accords conclus précédemment et le droit international», a déclaré M.Abbas.
Dénonçant le plan de paix américain pour le Proche-Orient, le Président palestinien a indiqué qu’«il n'accepterait jamais cette solution» et qu’il ne voulait pas entrer dans l’Histoire comme le dirigeant qui a «vendu Jérusalem».
Selon lui, les États-Unis «ne sont plus un ami» de la Palestine.
Il a également indiqué avoir précédemment informé le Président américain de son intention de faire de la Palestine un État démilitarisé, même si certaines fractions s’opposent à cette idée.
Par la suite, la Ligue arabe a soutenu la position de la Palestine et a rejeté le plan du Président américain.
Le plan de Donald Trump
Présenté mardi 28 janvier et baptisé Accord du siècle, le plan de Donald Trump pour le Proche-Orient prévoit notamment l'institution d'un État palestinien et le maintien du statut de Jérusalem en tant que capitale indivisible d'Israël. Selon le Président, le projet doit permettre de faire un «pas de géant» en direction de la paix entre Israéliens et Palestiniens.
D’après ses propositions, la capitale du futur État palestinien sera située à Jérusalem-Est, où les États-Unis «ouvriront avec fierté» leur ambassade.