Dix villages récupérés en deux jours. C’est l’avancée la plus rapide dans la région d’Idlib depuis que l’armée gouvernementale a entrepris sa campagne pour reprendre cette région du nord-ouest du pays. Depuis, des combats d’une extrême violence ont lieu sur le front d’Idlib pour chaque centimètre carré de terrain.
L’Armée Arabe Syrienne a marqué de sensibles points au sud-est d’Idleb depuis le 24 janvier = la ville de Ma’arat el-Nouman est à peu près investie et pourrait tomber ce 27 ou le 28 ; elle est située à 25 km au nord de Khan Cheikhoun, sur la stratégique M5 ; c’est peu et beaucoup
— dhuoda (@dhuoda3) January 27, 2020
Ces avancées de l’armée gouvernementale face aux rebelles et aux djihadistes présents à Idlib ont forcé près de 38.000 civils à fuir les zones de combat, et ce chiffre risque d’augmenter dans les jours qui suivent. Principal pays affecté, la Turquie, qui a déjà accueilli plusieurs millions de réfugiés en provenance de Syrie, redoute une nouvelle vague migratoire suite à ce qui pourrait bien être la bataille finale pour Idlib.
«Les camps [de déplacés] sont pleins, les services de santé sont débordés, la majorité vit dans des tentes fragiles où s’entassent plusieurs occupants et qui sont régulièrement inondées quand il pleut », souligne le Comité international de secours dans un communiqué.
Pour limiter l’afflux de réfugiés, des groupes d’aides aux réfugiés turcs ont commencé à construire plus de 10.000 maisons du côté syrien de la frontière.
La région d’Idlib est le dernier bastion de la rébellion syrienne, mais aujourd’hui la majorité des combattants qui défendent cette poche de résistance font partie de groupes islamistes comme Hayat Tahrir al-Cham (HTS) liés à Al-Qaïda*.
*Organisation terroriste interdite en Russie.