La Grande-Bretagne voit grand dans ses relations et dans son partenariat stratégique avec le Maroc dont elle envisage de faire «le pivot» de sa politique économique africaine après le Brexit, a indiqué, mardi 22 janvier à Londres, le ministre marocain délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, Mohcine Jazouli, cité par l’agence officielle Maghreb Arabe Presse (MAP).
«La Grande-Bretagne qui quitte l'Union européenne, après avoir signé avec le royaume un accord de partenariat, compte faire du Maroc un hub, un pays pivot et un Gateway vers l'Afrique pour renforcer ses investissements et ses exportations» vers le continent, a déclaré le responsable en marge du dialogue des affaires Maroc-Grande-Bretagne. Ces deux pays sont en train «d'écrire une nouvelle page dans l'histoire» de leurs relations économiques, a-t-il ajouté, précisant qu’ils «ont besoin d’augmenter leur volume d'affaires», aussi bien en termes d'échanges qu'en termes d'investissements.
Les secteurs économiques, les fers de lance de cette coopération
Dans la panoplie des secteurs de coopération et d’investissement potentiels entre les deux pays, Mohcine Jazouli a souligné que «l'accent est mis sur le domaine financier dans la mesure où il y a de bonnes opérations qui ont été faites». À cet effet, il a rappelé qu'une banque marocaine avait acheté pour la première fois une partie d'une banque anglaise en Afrique, alors qu'il existe «un fonds britannique qui investit dans une banque marocaine pour se développer en Afrique».
Les ambitions de la Grande-Bretagne
Pour sa part, le ministre d'État de la Grande-Bretagne chargé du Commerce international, Conor Burns, a affirmé dans une déclaration à la MAP que «l'Afrique est un continent extrêmement important en pleine croissance et qui recèle une population jeune avec une économie croissante». La Grande-Bretagne veut «s'engager avec d'autres parties du monde qui ont peut-être été plus ou moins négligées quand il était membre de l'UE», a-t-il souligné.
Le ministre britannique a ajouté que les deux pays «peuvent faire mieux ensemble» après le Brexit, notant que «l'enthousiasme» manifesté lors de ce forum «par les entreprises marocaines et britanniques pourrait aider les deux parties à réaliser leurs ambitions».