Dans une déclaration à la presse, Marc Sédille, consul général de France à Alger, a affirmé que le nombre de visas octroyés aux Algériens avait baissé en 2019 par rapport à 2018. Il a par ailleurs indiqué que d’autres dispositions concernant la délivrance de visas communes à tous les pays européens entreront en vigueur à partir du mois de février.
«Depuis deux ans, il est plus difficile d’obtenir un visa, donc les gens soit renoncent, soit défèrent le dépôt de leur demande», a déclaré le diplomate, cité par le site d’information Tout sur l’Algérie (TSA). «Cette baisse n’est pas uniforme, elle est surtout ressentie à Annaba et à Oran», a-t-il ajouté, précisant qu’« à Alger, la demande reste très forte».
Les explications du consul général
La raison avancée par le responsable est que «globalement, les dossiers sont de meilleure qualité, plus complets et les gens ont compris l’enjeu qui est le financement du séjour». «On voit apparaître de plus en plus dans les demandes, des attestations d’accueil qui, pour nous, garantissent le financement du séjour», a-t-il dévoilé, soulignant qu’«il y a un effort qui est fait de la part des demandeurs et cela se traduit par une baisse du taux de refus». Ainsi, M.Sédille a dit s’attendre au maintien de la tendance à la baisse du taux de refus en 2020.
Pour ce qui est des refus, «un des motifs les plus fréquents […] est lié à la difficulté des demandeurs à justifier leur situation en Algérie», a expliqué le diplomate. «La part de l’informel dans l’économie algérienne est incompatible avec les critères Schengen», a-t-il fait savoir, indiquant qu’«on prend en considération cette situation». «Il vaut mieux pour les demandeurs nous dire la vérité que de produire de faux documents», a-t-il conseillé.
Les statistiques
Dans le même sens, le consul général de France a précisé que le nombre de demandes a quant à lui reculé de 12%, passant de 586.882 demandes en 2018 à 501.300 en 2019. Selon lui, cette situation est due à ce qu’a connu l’Algérie dernièrement sur le plan politique, mais aussi aux nouvelles règles régissant l’octroi de visas.
Compte tenu des chiffres avancés plus haut, M.Sédille a précisé que le taux de délivrance est a contrario en hausse, passant à 54% en 2019, contre 51% l’année d’avant.
De nouvelles dispositions pour l’année 2020
«Une modification du code communautaire des visas mis en œuvre par les 26 États membres sera effective le 2 février 2020» et «fera l’objet d’une communication prochaine de l’Union européenne», a-t-il expliqué.
Marc Sédille a dévoilé néanmoins que les frais d’étude de dossier augmenteront à 80 euros contre 60 actuellement, ce qui porterait le coût global du visa à un maximum de 120 euros, étant donné que le prestataire, VFS Global, est autorisé à facturer sa prestation pour l’équivalent de la moitié des frais de l’étude de dossier.