À deux jours du sommet de Berlin sur le conflit en Libye, le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, s’est rendu jeudi 16 janvier à Alger où il sera reçu par son homologue algérien Abdelaziz Djerad et par le Président Abdelmadjid Tebboune, indique un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères. Les responsables mèneront d’intenses concertations sur la crise libyenne, précise la même source. Cette visite intervient une semaine après celle effectuée à Alger par le chef de la diplomatie italienne Luigi Di Maio.
«Cette visite, qui s’inscrit dans la dynamique des efforts de la communauté internationale pour circonscrire le conflit en Libye et lui apporter une solution durable, permettra aux responsables des deux pays de poursuivre et d’approfondir leur concertation sur la crise libyenne mais aussi sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun», affirme le communiqué.
Les positions d’Alger et de Rome «convergent» sur la Libye
Lors d’une conférence de presse conjointe tenue jeudi 9 janvier à Alger, le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio, en visite depuis la veille dans le pays, et son homologue algérien Sabri Boukadoum, ont affirmé que les positions des deux pays sur le dossier libyen étaient «convergentes».
Pour sa part, Sabri Boukadoum a affirmé que «la coordination entre l’Algérie et l’Italie était très bonne au sujet de la situation en Libye».
Le sommet de Berlin
Après le soutien apporté par l’Algérie et l’Égypte à l'appel lancé le 8 janvier par la Turquie et la Russie, à savoir l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu en Libye à partir du 12 janvier, une perspective de résolution pacifique du conflit s’était ouverte.
Berlin a invité 10 pays à participer au sommet, à savoir les États-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni, la France, la Turquie, l’Italie, l’Égypte, les Émirats arabes unis et l’Algérie.
«Nous n'avons jamais considéré la réunion à Moscou comme définitive, mais comme une rencontre pour promouvoir la paix et pour la contribution à la conférence de Berlin. Nous avons recommandé à l'Allemagne d'inviter les Libyens et nous espérons qu'ils réagiront positivement à cette proposition. Le processus est en cours, il se poursuit», a déclaré Sergueï Lavrov lors de la conférence de politique internationale Raisina Dialogue qui a eu lieu mercredi 15 janvier à New Delhi, en Inde.
Après l’écoulement du délai de réflexion demandé par le maréchal Khalifa Haftar, chef de l’armée nationale libyenne (ANL), sur l’accord de cessez-le-feu négocié sous l'égide d'Ankara et Moscou, le chef libyen a quitté la capitale russe sans apposer sa signature sur le document, signé en revanche par son rival Fayez el-Sarraj, chef du gouvernement d'union nationale libyen (GNA) basé à Tripoli.