Les sanctions américaines contre le Nord Stream 2 ont perdu tout leur sens après que le différend de transit de gaz naturel entre la Russie et l'Ukraine a été réglé, rapporte le magazine Forbes.
«Dire aux Européens de ne pas acheter de gaz russe car il alimente la richesse du Kremlin équivaudrait à brûler 10% du trésor ukrainien dans un foyer», explique le magazine.
Forbes souligne que pour l'Ukraine, qualifiée de «Venezuela européen» en raison de la faiblesse de son économie depuis le coup d'État de 2014, cet accord est très important vu que les taxes de Naftogaz représentaient 14% des recettes budgétaires en 2019.
Selon le magazine, maintenant que la question du transit du gaz a été réglée, la situation dans le Donbass pourrait également parvenir à une solution à la crise entre Moscou et Kiev.
Fin décembre, la Russie et l'Ukraine ont signé un accord de cinq ans sur le transit du gaz. Aux termes de celui-ci, les parties ont abandonné les plaintes pour lesquelles aucune décision de justice n'avait encore été rendue.
Selon le texte de l'accord, Gazprom garantit la livraison de 65 milliards de mètres cubes de gaz au cours de la première année et de 40 milliards de mètres cubes au cours des quatre années suivantes.
Des contraintes liées au Nord Stream 2
Le vice-Premier ministre russe Dmitri Kozak a assuré que le gazoduc Nord Stream 2 serait construit, quelles que soient les sanctions décrétées par les États-Unis.
Le ministre russe de l’Énergie, Alexandre Novak, avait déclaré en amont que la construction du gazoduc pourrait être achevée par l'Académicien Tchersky, navire poseur de pipelines de Gazprom, qui se trouve à présent en Extrême-Orient.