Les sanctions américaines contre les entreprises associées à la construction du gazoduc russe Nord Stream 2, promulguées le 20 décembre par Donald Trump, empêchent d'autres pays de «développer leur économie», a dénoncé la porte-parole de la diplomatie russe.
«Un État avec une dette publique de 22.000 milliards de dollars interdit à des pays solvables de développer leur économie réelle. L'idéologie américaine de la vie à crédit ne supporte pas la concurrence mondiale, ce que le département américain du Trésor confirme régulièrement en rédigeant un nouveau “mandat d'arrêt économique”», a déclaré Maria Zakharova sur sa page Facebook.
«Bientôt, ils demanderont qu'on arrête de respirer», a-t-elle ajouté.
Konstantin Kossatchev, le président de la commission des affaires étrangères du Conseil de la Fédération, a pour sa part qualifié les sanctions américaines de «banditisme».
«La Russie ne doit absolument pas ajuster ses actions [dans le projet, ndlr.], nous devons faire en sorte que tout se déroule comme prévu», a déclaré M.Kossatchev.
Il a également fait savoir qu’il attendait des dirigeants des pays européens qu'ils prennent des mesures politiques, juridiques et financières pour protéger les entreprises impliquées dans la construction du gazoduc et touchées par les sanctions américaines.
L’UE dénonce les sanctions
L'Union européenne a dénoncé les sanctions américaines contre les entreprises participant à la construction du gazoduc Nord Stream 2.
«L'objectif de la Commission a toujours été d'assurer que Nord Stream 2 opère de façon transparente, avec un niveau approprié de surveillance réglementaire», a-t-il souligné.
Suspension de travaux
Ces sanctions, qui font partie d'une large loi portant sur le budget de défense américain pour l'année fiscale 2020, comprennent le gel des avoirs et la révocation des visas américains pour les entrepreneurs liés au gazoduc. Le département d'État américain doit désormais communiquer dans les 60 jours les noms des entreprises et des personnes concernées.