Mikhaïl Gorbatchev craint une «guerre chaude» menaçant de détruire le monde civilisé

© Sputnik . Evgueni Odinokov / Accéder à la base multimédiaL'ancien Président de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev
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L’ancien dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev a exprimé l’espoir que Washington et Moscou trouveront le moyen d’éviter une «guerre chaude» à l’avenir et de protéger ainsi l'humanité de toute destruction.

 

Dans une interview accordée à CNN, le premier et dernier Président de l’URSS Mikhaïl Gorbatchev a appelé la Russie et les États-Unis à faire en sorte que ce qu’il voit comme une «guerre froide» ne dégénère pas en une «guerre chaude» pouvant mener à la destruction du monde civilisé.

«Je pense que cela devrait être évité», a-t-il répondu à la question de savoir si le monde entrait dans une nouvelle ère dangereuse de rivalité multipolaire entre les États.

Une nouvelle guerre froide pourrait devenir chaude

«C’est bien qu’il y ait déjà des discussions dans le monde entier et que les gens parlent, que les gens réagissent, c’est la chose la plus importante. Les orateurs et les hommes politiques comprennent qu’une nouvelle guerre froide ne doit pas être autorisée. Cela pourrait entraîner une guerre chaude qui pourrait mener à la destruction de toute notre civilisation», a signalé M.Gorbatchev.

Il a également commenté pour CNN le sort du Traité sur les forces nucléaires intermédiaires (FNI) qu’il avait signé avec le Président américain Ronald Reagan en 1987 et qui est devenu caduc suite au retrait de Washington.

Il a exprimé l’espoir que de tels accords de contrôle des armements seraient rétablis car leur objectif majeur consistait à renoncer aux armes nucléaires.

Le traité FNI

Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev signent le Traité FNI à Washington (8 décembre 1987) - Sputnik Afrique
«Ce n’est pas la Russie qui s’est retirée du Traité FNI, mais le pays leader de l’Otan»
Le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) a été signé par l’URSS et les États-Unis en 1987. Ce document concerne l'élimination de tous les missiles de croisière et missiles balistiques américains et soviétiques tirés depuis le sol et ayant une portée se situant entre 500 et 5.500 kilomètres.

En octobre 2018, Donald Trump a annoncé le retrait de son pays du traité, prétextant que Moscou n’honorait pas ses engagements, et ce sans fournir de preuves.

En 2019, la Russie a suspendu sa participation au traité FNI en réponse à la position des États-Unis.

Le traité n’est plus en vigueur depuis début août 2019.

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