L’accord de libre-échange entre le Maroc et la Turquie pourrait vivre ses derniers jours

© AFP 2024 FADEL SENNAMoulay Hafid Elalamy, minsitre marocain de l'Industrie, du Commerce et de l'économie Numérique
Moulay Hafid Elalamy, minsitre marocain de l'Industrie, du Commerce et de l'économie Numérique - Sputnik Afrique
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Les accords de libre-échange signés par le Maroc «et qui nuisent à ses intérêts» seront annulés, a affirmé le ministre de l’Industrie et du Commerce. Des sources ont confié que la Turquie était le premier pays visé.

Lors d’une séance de questions-réponses à la Chambre des conseillers marocaine (la chambre haute du parlement), le ministre de l’Industrie et du Commerce Moulay Hafid Elalamy a déclaré que le gouvernement était «prêt à mettre fin à certains accords» de libre-échange pour lesquels le royaume chérifien n’avait rien à y gagner. Des sources au sein du ministère de l’Industrie et du Commerce ont indiqué au quotidien arabophone Al Akhbar que le premier pays visé par le ministre était la Turquie. La raison serait le déficit commercial du royaume chérifien dans ses échanges avec son partenaire turc.

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Interpellé par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) sur l’impact négatif de certains accords sur l’industrie locale, le responsable a annoncé que son ministère était en train de mener une étude globale pour déterminer les bilans des différents accords de libre-échange signés par le Maroc, indique le site d’information H24.

«Il faut revoir un certain nombre d’accords de libre-échange et nous sommes prêts à mettre fin à certains accords qui nuisent à notre économie et aux intérêts du Maroc», a assuré le ministre, qui a souligné que des décisions seraient prises conformément aux recommandations qui émaneront de cette étude, selon le même média.

La Turquie serait dans le viseur du ministre

Des sources au sein du ministère de l’Industrie et du Commerce ont expliqué au quotidien Al Akhbar que la Turquie était dans le collimateur de M.Elalamy.

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Et pour cause, selon certains responsables marocains, Ankara ne respecte pas ses engagements envers l’accord de libre-échange signé entre les deux pays en 2006. Ils ajoutent que la Turquie a même posé des obstacles à l’introduction de produits marocains sur son sol.

Ainsi, les statistiques publiées en juillet par l’Office national des changes montrent que le déficit commercial du Maroc avec la Turquie s’élève en 2018 à 16 milliards de dirhams (1,5 milliard d’euros) contre 4,4 milliards de dirhams (413 millions d’euros) en 2006.

D’après le classement par pays, la Turquie constitue le troisième déficit commercial du Maroc après la Chine (4,2 milliards d’euros) et les États-Unis (2,4 milliards d’euros).

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