Lors d’une séance de questions-réponses à la Chambre des conseillers marocaine (la chambre haute du parlement), le ministre de l’Industrie et du Commerce Moulay Hafid Elalamy a déclaré que le gouvernement était «prêt à mettre fin à certains accords» de libre-échange pour lesquels le royaume chérifien n’avait rien à y gagner. Des sources au sein du ministère de l’Industrie et du Commerce ont indiqué au quotidien arabophone Al Akhbar que le premier pays visé par le ministre était la Turquie. La raison serait le déficit commercial du royaume chérifien dans ses échanges avec son partenaire turc.
«Il faut revoir un certain nombre d’accords de libre-échange et nous sommes prêts à mettre fin à certains accords qui nuisent à notre économie et aux intérêts du Maroc», a assuré le ministre, qui a souligné que des décisions seraient prises conformément aux recommandations qui émaneront de cette étude, selon le même média.
La Turquie serait dans le viseur du ministre
Des sources au sein du ministère de l’Industrie et du Commerce ont expliqué au quotidien Al Akhbar que la Turquie était dans le collimateur de M.Elalamy.
Ainsi, les statistiques publiées en juillet par l’Office national des changes montrent que le déficit commercial du Maroc avec la Turquie s’élève en 2018 à 16 milliards de dirhams (1,5 milliard d’euros) contre 4,4 milliards de dirhams (413 millions d’euros) en 2006.
D’après le classement par pays, la Turquie constitue le troisième déficit commercial du Maroc après la Chine (4,2 milliards d’euros) et les États-Unis (2,4 milliards d’euros).