Intervenant à Moscou lors d’une conférence sur la non-prolifération des armes nucléaires, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a dévoilé la réponse de la Russie au développement par les États-Unis de missiles à portée intermédiaire.
Une réponse symétrique
«Étant donné que les États-Unis ont déjà entamé le développement de missiles à courte et à moyenne portée basés au sol, nous allons agir de manière symétrique, comme l’a averti le Président Poutine», a déclaré le ministre.
Il a précisé que la Russie laissait sa porte entrouverte dans un souci de prévisibilité dans le domaine des missiles.
«En même temps, afin de garder une fenêtre d’opportunités pour chercher comment maintenir la prévisibilité dans ce domaine, la Russie a pris la décision de ne pas déployer de forces nucléaires intermédiaires dans les régions où ne sont pas installés de missiles de classe similaire de fabrication américaine», a-t-il détaillé.
Traité FNI
En 1987, l’URSS et les États-Unis avaient signé le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI). Les parties s’étaient engagées à détruire tous les systèmes de missiles balistiques et de croisière basés au sol ayant une portée se situant entre 500 et 5.500 kilomètres.
En octobre 2018, Donald Trump a annoncé le retrait des États-Unis de ce traité, prétextant que Moscou n’honorait pas ses engagements et sans fournir de preuves.
En 2019, la Russie a suspendu sa participation au Traité FNI en réponse à la position des États-Unis.
Le Traité n’est plus en vigueur depuis début août 2019.