Faute de demande, un détective allemand renonce à publier des preuves sur le crash du MH17

© Sputnik . Andrey Stenin / Accéder à la base multimédiaDes experts de l'OSCE sur les lieux du crash d'un Boeing 777 de Malaysia Airlines dans le Donbass (juillet 2014)
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Le détective allemand Josef Resch, qui avait proposé en septembre de dévoiler de nouvelles preuves sur le crash du Boeing malaisien dans le Donbass en 2014, a finalement retiré sa proposition faute de demande, a annoncé son avocat à Sputnik.

L’enquête internationale n’a pas manifesté d’intérêt pour les informations recueillies par le détective privé allemand Josef Resch sur le crash du Boeing de Malaysia Airlines dans le Donbass en 2014 et M.Resch retire donc sa proposition de partager ces preuves avec les enquêteurs, a annoncé l’avocat du détective dans une lettre parvenue à Sputnik.

«Mon client a tout fait pour la réalisation de sa demande d’assistance formulée publiquement. Mais il n’a pas été entendu pour des raisons inexpliquées. Il indique que cette question est actuellement close», a écrit l’avocat.

Le juriste a rappelé que M.Resch, qui avait mené une enquête privée sur le crash du Boeing malaisien, s’était dit prêt en août à dévoiler des preuves sur la catastrophe si le Groupe d’enquête conjoint (JIT) et le parquet des Pays-Bas confirmaient par écrit leur participation à la procédure avant le 18 octobre et si les médias internationaux pouvaient avoir accès à ces informations.

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Selon le détective, cette situation laisse supposer que l’enquête ne serait pas intéressée à établir la vérité et qu’elle cacherait des preuves.

Le représentant de M.Resch a démenti les informations selon lesquelles le détective aurait vendu ses preuves à des parties intéressées.

«Je peux déclarer au nom de mon client que ce n’est pas vrai! Personne ne l’a jamais contacté à ce sujet, ni les médias, ni personne d’autre», a insisté l’avocat.

Enquête de Josef Resch

Début août, M.Resch avait déclaré à Sputnik qu’il connaissait les noms des responsables du crash, les causes de la tragédie et disposait d’autres informations que l’enquête internationale ignorait, selon lui. Il s’est dit prêt à remettre ses informations aux Pays-Bas, à la Malaisie ou la Russie.

Selon Josef Resch, il a reçu plusieurs menaces anonymes en raison de son enquête. De plus, son appartement a été perquisitionné, et son coffre contenant un document sur l'affaire MH17 dans une banque suisse a été ouvert à la requête des Pays-Bas.

Crash du vol MH17

Un Boeing 777 malaisien effectuant le vol MH17 Amsterdam-Kuala Lumpur, s’est écrasé le 17 juillet 2014 dans le Donbass. Les 298 personnes qui se trouvaient à bord de l’appareil ont été tuées dans le crash. Kiev a accusé les rebelles du Donbass d’avoir abattu l’avion, mais ceux-ci ont répondu qu’ils ne possédaient pas d’armes ayant une telle portée.

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Le Groupe d’enquête conjoint (JIT) dirigé par le parquet néerlandais affirme que le Boeing aurait été abattu par un système sol-air Bouk ayant appartenu à la 53e brigade russe de missiles sol-air de Koursk. Selon le JIT, le Bouk aurait été acheminé dans le Donbass et puis ramené sur le territoire russe.

En juin 2019, le JIT a publié un nouveau rapport, précisant les noms de quatre personnes soupçonnées d’avoir abattu le Boeing MH17. Il s’agit des Russes Igor Girkine, Sergueï Doubinski, Oleg Poulatov et de l'Ukrainien Leonid Khartchenko. Toutefois le groupe se réfère à des sources d’informations douteuses, présentant notamment des photos et informations trouvées dans les réseaux sociaux et sur Internet.

La Russie rejette catégoriquement les accusations relatives à son implication dans la catastrophe et a plusieurs fois dénoncé le caractère partial de l’enquête.

Le JIT, qui ne comprend pas d’experts russes, refuse notamment de prendre en considération les documents attestant que le missile ayant abattu le Boeing malaisien appartenait à l’Ukraine. Il ignore aussi les résultats des expériences menées par le concepteur des Bouk, le groupe Almaz-Anteï, qui montrent que le Boeing a été abattu depuis une zone qui était alors contrôlée par l’armée ukrainienne.

Un procès sur le crash du MH17 doit s’ouvrir aux Pays-Bas en mars 2020.

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