Le Parlement des Pays-Bas a approuvé la demande qui a été adressée au gouvernement de définir le rôle de l’Ukraine dans le crash du vol MH17 de Malaysia Airlines en juillet 2014 dans le Donbass, rapporte RTL Nieuws.
Selon le média, la Chambre des représentants du Parlement néerlandais a discuté de cette question mardi 1er octobre. Ce sont les membres du Parti démocrate-chrétien (CDA) et du Parti socialiste (SP) qui ont décidé de soutenir l’ouverture de cette enquête avec le soutien d’autres forces politiques.
Jusqu’à présent, le gouvernement néerlandais n’a pris aucune mesure contre l’Ukraine, mais la Chambre des représentants souhaite faire le premier pas.
Le site d’information indique que le député du CDA Chris van Dam a déclaré que «le temps presse […], les souvenirs disparaissent, les données sont perdues», notant l’importance d’une enquête approfondie «sur la fermeture de l’espace aérien au-dessus de l’est de l’Ukraine» qui «dépasse le simple cadre de la responsabilité de l’État».
Suite au vote au Parlement, Chris van Dam a fait une publication sur son compte Twitter: «La motion sur l'enquête faisant suite au fait que l'espace aérien au-dessus de l'Ukraine n'ait pas été bloqué est approuvée à l'unanimité.»
Motie nader feitenonderzoek sluiting luchtruim Oekraïne van CDA en @MichielvNispen SP wordt mede ondertekend door CU, GroenLinks, VVD, D66 en PvdA. En @ministerBlok laat het oordeel aan de kamer. #MH17 https://t.co/dyqkE5aPUm pic.twitter.com/mDdQK3Qi53
— Chris van Dam (@ChrisvanDamCDA) October 1, 2019
«Le rôle de l’Ukraine n’est pas clair, même si ce pays était censé fermer l’espace aérien», a déclaré le député Mykhil van Nispen. Selon lui, il est nécessaire de mener une enquête supplémentaire afin de parvenir à la vérité et à la justice dans cette affaire.
Crash du vol MH17
Le Boeing malaisien, avec 298 personnes à son bord, en provenance d'Amsterdam et à destination de Kuala Lumpur s'est écrasé le 17 juillet 2014 dans les environs de Donetsk. Tous les passagers sont décédés. Kiev en a accusé les insurgés, mais ces derniers ont déclaré ne pas disposer de moyens permettant d'abattre un avion à une telle altitude. Le JIT (Joint investigation team), qui mène l'enquête sur les circonstances du crash sous la direction du parquet néerlandais et sans la participation de la Russie, a présenté plus tard des conclusions intermédiaires.
L'enquête affirme que le Boeing aurait été abattu par un système antiaérien Bouk appartenant à la 53e brigade antiaérienne russe de Koursk. Comme l'a déclaré le procureur général adjoint russe Nikolaï Vinnitchenko, les autorités russes ont remis aux Pays-Bas non seulement les données radars, mais également la documentation attestant que le missile Bouk qui avait touché le Boeing appartenait à l'Ukraine, mais cette information a été ignorée par les enquêteurs.