Les usines de montage automobile en Algérie des groupes internationaux Kia Motors, Hyundai, Volkswagen et Renault, qui ont gelé leurs activités ces dernières semaines, sont actuellement dans l’incertitude quant à leur avenir depuis que le gouvernement a imposé à chacun un quota d’importation de kits SKD («semi knocked down»), éléments préassemblés et montés sur place.
Le média explique que le conflit entre le gouvernement et le producteur automobile français a tourné à l'ultimatum depuis que Renault a donné un mois à la ministre de l'Industrie pour relever le plafond imposé de pièces importées. Le journal avance que les beaux jours de Renault en Algérie semblent toucher à leur fin.
Deux semaines avant, des rumeurs circulaient sur une éventuelle cessation des activités de l’usine du constructeur français située à Oran, dans l’ouest de l’Algérie.
Pourquoi la politique des quotas?
La décision des autorités algériennes de baisser les importations en général et de fixer des plafonds aux constructeurs automobiles étrangers a été motivée par la fusion des réserves de change, suite à la chute des prix du pétrole en 2014. Le gouvernement algérien entend par cette décision encourager la fabrication locale de voitures.
L’usine Renault en Algérie, détenue à 49% par le groupe français, 34% par Société nationale des véhicules industriels (SNVI, 100% publique) et 17% par le Fonds national d’investissement (FNI), a une capacité de production de 50.000 véhicules par an et emploie 700 salariés.
Au cours du 1er semestre 2019, l’Algérie a importé pour 1,766 milliard de dollars de kits (SKD) destinés au montage automobile de transport de personnel et de marchandises, contre près de 1,711 milliard de dollars pour la même période en 2018, soit une hausse de près de 55,26 millions de dollars (+3,23%).