Les critiques contre le gazoduc Nord Stream 2 ne sont pas raisonnables, selon le président du Bundestag, Wolfgang Schauble, cité par le quotidien allemand Die Welt. L’homme politique a déclaré que, malgré le fait que la position de Berlin en ce qui concerne ce projet a provoqué une attitude méfiante de ses partenaires d’Europe de l’Est, les attaques actuelles contre le Nord Stream 2 ne peuvent que se retourner contre l’Europe elle-même.
«Du point de vue de la communauté européenne, le sabotage du projet de manière détournée est une solution déraisonnable», a-t-il jugé.
La position russe
Auparavant, le sénateur russe Alexeï Pouchkov a réagi aux mots du Président ukrainien selon lesquels le Nord Stream 2 était «inadmissible» et était porteur d’une «menace» pour l’Europe, soulignant que ces propos de Volodymyr Zelensky ne reflétaient que les craintes de ce dernier concernant ses «poches».
Le Nord Stream 2
Le projet Nord Stream 2 a été mis au point par la société russe Gazprom, en coopération avec les entreprises européennes Engie, OMV, Shell, Uniper et Wintershall. Il prévoit la construction d’un gazoduc d’une capacité totale de 55 milliards de mètres cubes par an, qui reliera le littoral russe à l’Allemagne via la mer Baltique.
En juin, Gazprom a annoncé que la construction du gazoduc était achevée à 59%. Il doit être mis en exploitation d’ici fin 2019.
Le projet est critiqué par la Lituanie, la Lettonie et la Pologne, qui le qualifient de politiquement motivé.
Moscou a signalé à maintes reprises que le Nord Stream 2 était un projet purement économique qui répondait aux intérêts européens.