À part le Danemark, tous les États autour de la Baltique ont déjà donné leur aval à la construction du gazoduc Nord Stream 2 dans leurs eaux territoriales. Copenhague ne donne toujours aucune réponse, ce qui menace la mise en œuvre du projet, à l’heure dite, fin 2019. Le Financial Times écrit que tout retard dans la construction du gazoduc Nord Stream 2 serait préjudiciable.
Jerzy Markowski, ancien vice-ministre polonais de l'Industrie et du Commerce a commenté cette publication dans un entretien accordé à Sputnik.
«Il se trouve toujours en Europe des personnes qui trouvent un plaisir particulier à agacer la Russie, tout en faisant preuve d’un acharnement qui n’est même pas politique, mais plutôt primitif. Quoi qu’il en soit, j’y perçoit personnellement un profond intérêt économique», a déclaré le Polonais.
L’Europe a besoin du Nord Stream 2
Et d’expliquer qu’en cas de retard de la mise en exploitation du gazoduc Nord Stream 2, plus de gaz serait livré par le gazoduc venant en Europe depuis la Norvège et le Danemark.
«On pourrait aussi y soupçonner un certain motif politique, mais il s’agit sans doute aussi du désir d’"empoisonner la vie aux concurrents"», a poursuivi M.Markowski.
Toujours est-il que le Polonais ne doute pas un seul instant de la réalisation du projet Nord Stream 2.
«Il est évident que le gazoduc Nord Stream 2 sera construit. Il se peut qu’avec le temps, d’autres pays européens brûlent d’adhérer au projet parce qu’il s’avérera qu’il s’agit d’un gazoduc des plus prometteurs qui garantissent les meilleurs avantages», a résumé l’homme politique.
Plus de la moitié du gazoduc déjà construite
Le projet Nord Stream 2 a été mis au point par la société russe Gazprom, en coopération avec les entreprises européennes Engie, OMV, Shell, Uniper et Wintershall. Il prévoit la construction d’un gazoduc d’une capacité totale de 55 milliards de mètres cubes par an qui reliera le littoral russe à l’Allemagne via la mer Baltique.
En juin, Gazprom a annoncé que la construction du gazoduc était achevée à 59%. Il doit être mis en exploitation d’ici fin 2019.