Après l’échec de l’organisation de la présidentielle anticipée le 4 juillet en Algérie, faute de candidats, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), a appelé, ce lundi 2 septembre, à partir de la 4e région militaire, à Ouargla, dans le sud-est de l’Algérie, à convoquer le corps électoral à partir du 15 septembre, a indiqué un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN). Dans ces conditions, l’élection présidentielle se tiendra le 15 décembre, conformément à l’article 102 de la Constitution du pays.
C’est en «partant de nos missions et prérogatives, ainsi que de notre respect de la Constitution et des lois de la République, que nous considérons qu'il est opportun de convoquer le corps électoral le 15 du mois de septembre courant, et que les élections puissent se tenir dans les délais fixés par la loi; des délais raisonnables et acceptables qui répondent à une revendication populaire insistante», a déclaré le chef de l’armée algérienne.
Par ailleurs, le chef de l’ANP a mis en garde qu’aucune tentative visant à entraver le travail des institutions de l'État ne sera tolérée.
L’urgence de la situation en Algérie
L’économie algérienne a été maintenue en activité, depuis novembre 2017, grâce au financement non conventionnel, décidé par le gouvernement d’Ahmed Ouyahia, actuellement en prison pour des affaires de corruption. Depuis la chute des prix du pétrole en 2014, les réserves de change du pays, à titre d’exemple, sont passées d’environ 179 milliards de dollars à la fin de la même année, à environ 80 milliards en décembre 2018, selon les notes de conjoncture de la Banque d’Algérie correspondant aux mêmes périodes.
À cette situation économique vient se greffer une crise politique qui dure depuis le 22 février. Sans Président de la République élu depuis le 2 avril, date de la démission de l’ex-chef d’État Abdelaziz Bouteflika, le gouvernement se contente de gérer les affaires courantes jusqu’à l’élection d’un nouveau Président.