Une vidéo de l'arraisonnement du pétrolier russe Nika Spirit au port d'Izmaïl, dans la région ukrainienne d'Odessa, a été publiée par le Service de sécurité d'Ukraine (SBU), qui affirme qu'il s'agit du pétrolier Neyma qui a bloqué des navires de guerre ukrainiens dans le détroit de Kertch en novembre 2018.
La vidéo montre une vedette en train de s'approcher du pétrolier battant pavillon russe et les représentants des autorités ukrainiennes en train d'inspecter le navire et d'étudier des documents.
Plusieurs membres d'équipage russes interpellés puis relâchés
Au moins sept membres d'équipage du pétrolier ont été interpellés, a annoncé le parquet militaire ukrainien.
L'ambassade de Russie à Kiev a ensuite confirmé l'information sur la libération des membres d'équipage, ajoutant que le navire restait en Ukraine.
Le procureur militaire en chef d'Ukraine Anatolii Matios a publié sur Facebook une photo des papiers de sept marins russes interpellés à Izmaïl.
Informations sur le pétrolier
Le Nika Spirit transporte 2.000 tonnes de fret. Il est arrivé du port Kavkaz, dans le territoire russe de Krasnodar, à Izmaïl, en Ukraine, via la Roumanie, a annoncé le coordinateur russe de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF) Sergueï Fichov.
«Le pétrolier avait 2.000 tonnes de fret à bord. Il a quitté Kavkaz avant de passer par le Danube en Roumanie et d’arriver à Izmaïl. Le navire est en exploitation depuis 30 ans», a précisé M.Fichov.
Selon l’Union professionnelle des marins de Russie (RPSM), le port d’attache du navire est Taganrog, dans la région russe de Rostov.
Le propriétaire du pétrolier, l’entreprise Altomar Shipping, a annoncé avoir acheté le pétrolier cet hiver.
Le pétrolier Nika Spirit avait initialement porté le nom de Neyma, il a été rebaptisé en mars, et son équipage actuel comprendrait entre 11 et 16 marins, d’après une source de Sputnik.
Incident de 2018 dans le détroit de Kertch
Quelques heures plus tard, ils ont été arraisonnés et conduits au port de Kertch. Les autorités russes ont interpellé 24 militaires ukrainiens dont deux agents du Service de sécurité d’Ukraine (SBU). Selon le Service fédéral de sécurité russe (FSB), ces agents se trouvaient à bord des navires pour coordonner la provocation. Le FSB a ouvert une enquête pénale sur la violation de la frontière d’État.