La Russie salue les efforts déployés par la France pour préserver le Plan global d'action conjoint sur le nucléaire iranien (JCPoA) face à «l'hystérie américaine» à l'égard de l'Iran, a déclaré ce jeudi 11 juillet la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova lors d'un point presse.
«Il y a toutes les possibilités pour un dialogue normal si Washington arrête de faire monter la tension […]. Dans ce cas, on ne parle pas de médiateurs. Mais nous comprenons que d’autres pays, notamment la France, aient leurs intérêts […]. De toute façon, on ne peut que saluer tout ce qui peut contribuer à diminuer l'hystérie de certains responsables de Washington à l'égard de l'Iran», a indiqué Mme Zakharova, commentant les efforts diplomatiques français sur le nucléaire iranien.
La France cherche à sauver le JCPoA
Le 10 juillet, Emmanuel Bonne, le conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron, s'est rendu à Téhéran sur décision du Président français. Il a rencontré Ali Shamkhani, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, le Président Hassan Rohani, le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif et son adjoint Abbas Araghchi.
Selon le Guardian, pendant ces entretiens, l’Iran s’est dit prêt à augmenter le taux d'enrichissement de son uranium tant qu’il n’aura pas rétabli sa coopération économique avec l’UE.
La situation autour de l’accord sur le nucléaire iranien
Le Plan global d’action conjoint (JCPoA) a été signé à Vienne le 14 juillet 2015 par l'Iran, l'Allemagne, la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie. Il a pour objectif d'empêcher Téhéran de se doter de l'arme nucléaire en échange de la levée d'une partie des sanctions économiques internationales visant le pays.
Le 7 juillet, l'Iran a déclaré qu’à partir de ce jour, l’enrichissement de son uranium dépasserait les 3,67%, soit au-dessus de la limite fixée par l’accord de Vienne. Le même jour, la France, partie prenante de l'accord de Vienne a fermement demandé à Téhéran d’arrêter ses activités allant à l’encontre de ses engagements.
Selon la chaîne de télévision saoudienne Al-Arabiya, les pays de l’UE qui ont signé l'accord JCPoA, à savoir l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, sont en train de discuter une nouvelle réunion afin d’évoquer la situation entourant cet accord.