Des nanoparticules magnétiques -de minuscules morceaux de matière ne dépassant pas un milliardième de mètre- ont montré leur efficacité en tant qu’outil potentiel dans le traitement du cancer, lit-on dans une publication parue sur Phys.org.
Une fois injectées à l’aide d’une seringue dans la tumeur, les nanoparticules sont exposées à un champ magnétique alternatif (AMF) qui réchauffe les nanoparticules jusqu’à des températures supérieures à 100 degrés Fahrenheit, ce qui provoque la mort des cellules cancéreuses.
Mais pour certains types de cancer, tels que ceux de la prostate ou de l'ovaire, l'injection directe est difficile à réaliser. Dans ces situations, une injection en intraveineuse ou dans la cavité abdominale serait plus facile et plus efficace.
Pour les chercheurs, le défi consistait à trouver le bon type de nanoparticules capables, lorsqu'elles sont administrées à des doses appropriées sur le plan clinique, de s'agglomérer suffisamment dans la tumeur pour permettre de chauffer les cellules cancéreuses jusqu'à la mort.
Olena Taratula et Oleh Taratula, du Collège de pharmacie de l’OSU, ont abordé le problème en développant des nanoclusters, des structures composées de nombreuses nanoparticules, avec une efficacité de chauffage améliorée. Il s’agit de particules hexagonales d'oxyde de fer avec addition de cobalt et de manganèse.
«Il a déjà été démontré qu'une hyperthermie magnétique à des températures modérées augmentait la vulnérabilité des cellules cancéreuses à la chimiothérapie, à la radiothérapie et à l'immunothérapie», explique Olena Taratula, citée par Phys.org.
Selon elle, en outre, pour minimiser l'échauffement des tissus sains, il est nécessaire d'optimiser les systèmes AMF actuels ou d'en développer de nouveaux.