«Assange a plus de chance d’être acquitté en Arabie saoudite qu’aux États-Unis»

© Sputnik . Demond CuretonProtestation contre l'extradition de Julian Assange vers les USA
Protestation contre l'extradition de Julian Assange vers les USA - Sputnik Afrique
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L'audience qui statuera sur une éventuelle extradition de Julian Assange vers les États-Unis est fixée à fin février 2020. Sputnik s’en est entretenu avec Randy Credico, associé de longue date du fondateur de WikiLeaks.

La justice britannique a fixé à fin février 2020 l'examen de la demande d'extradition de Julian Assange par les États-Unis. Entre-temps, le fondateur de WikiLeaks est incarcéré dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans le sud-est de Londres, où il purge une peine de 50 semaines d’emprisonnement pour violation des conditions de sa liberté provisoire.

«Pour ce délit, n’importe qui d’autre n’aurait été frappé que d’une petite amende. Quoi qu’il en soit, à mon avis, le tribunal a délivré un bon verdict qui lui donne du temps pour préparer sa défense juridique au Royaume-Uni. C’est aussi une bonne décision pour nous parce qu’elle nous donne du temps supplémentaire pour nous mobiliser à la défense d’Assange non seulement au Royaume-Uni, mais aussi aux États-Unis», a déclaré à Sputnik Randy Credico, associé de longue date du fondateur de WikiLeaks.

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Et d’espérer que la mobilisation citoyenne aurait suffisamment de temps et d’énergie pour se transformer en mouvement international.

«À vrai dire, l’affaire Assange prend d’ores et déjà l’allure d’un mouvement international», a constaté M.Credico.

D’après lui, l'examen de la demande d'extradition de Julian Assange par les États-Unis a été reporté à fin février prochain grâce justement à la pression publique et à la réaction de la communauté journalistique internationale.

«Je pense par ailleurs que le gouvernement et le système judiciaire britanniques, ainsi que tout cet appareil, comprennent bien qu’il s’agit d’une affaire extrêmement délicate. Aussi, ne se hâtent-ils pas à paraître en suppôts des États-Unis», a expliqué M.Credico.

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Et de prévenir que si l’extradition de Julian Assange vers les États-Unis avait effectivement lieu, cela l'exposait au «risque de graves violations de ses droits humains» et porterait un coup très dur à la presse libre.

«La décision de l’écrouer serait d’ores et déjà adoptée. […] Assange a plus de chance d’être acquitté en Arabie saoudite qu’aux États-Unis», a résumé le fidèle associé.

Fin mai, les États-Unis ont formulé 17 nouveaux chefs d'accusation à l'encontre du fondateur de WikiLeaks, affirmant qu'il avait publié illégalement les noms de sources classifiées et assisté l'ancienne analyste militaire américaine Chelsea Manning en vue d'obtenir l'accès à des informations top secrètes.

Si Julian Assange est reconnu coupable d'espionnage, il risque aux États-Unis une peine cumulée de 175 ans de prison.

Julian Assange, 47 ans, a été arrêté le 11 avril à l'ambassade d'Équateur à Londres, où il s’était réfugié depuis sept ans, dans la crainte d'une demande d'extradition de la part des États-Unis. Il a été condamné au début du mois de mai à près d'un an de prison par la justice britannique pour violation des termes de sa liberté conditionnelle lorsqu'il s'était réfugié à l'ambassade d'Équateur en 2012.

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