Le Salvador a décidé de rompre ses relations avec le Front Polisario, qui a proclamé la République arabe sahraouie démocratique (RASD) au Sahara occidental, et de développer sa collaboration avec le Maroc, qui revendique également la souveraineté sur ce territoire.
La nouvelle a été annoncée par le gouvernement salvadorien dans un communiqué commun signé par le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, et la chef de la diplomatie salvadorienne, Alexandra Hill Tinoco, en présence du Président du Salvador, Nayib Bukele, ont informé les médias marocains.
«Le Salvador avait reconnu une république virtuelle, inexistante, qui n'a pas de territoire ni de population», a souligné Nayib Bukele.
Par sa décision de rompre ses relations diplomatiques avec la RASD, le Salvador se place «du côté du reste du monde en respectant la souveraineté du Maroc», a-t-il ajouté.
«Le message que sa majesté le roi m’a chargé de transmettre au Président salvadorien est qu’il peut compter sur le Maroc comme un partenaire fiable, qui développera avec le Salvador une coopération sud-sud solidaire et pragmatique», a-t-il noté, cité par l’agence Maghreb Arabe Presse (MAP).
Il a souligné que la décision du Salvador ouvrait la voie à un renforcement du partenariat entre les deux pays dans tous les domaines.
«Je suis ici à San Salvador sur instructions de sa majesté le roi pour réitérer les félicitations du souverain au nouveau Président salvadorien et marquer l’attachement de sa majesté le roi à ouvrir une nouvelle page dans les relations entre le Royaume du Maroc et le Salvador», a fait remarquer Nasser Bourita lors d’une conférence de presse avec Nayib Bukele, a informé la MAP.
Les hostilités dans la zone du conflit ont continué jusqu’en 1991 et ont été arrêtées après que les Nations unies ont dépêché au Sahara occidental une mission de paix. Toutefois, malgré de nombreuses initiatives pacifiques de la communauté internationale, le conflit n’a toujours pas trouvé de solution. Le Maroc considère la région comme une partie intégrante de son territoire et n’envisage de lui accorder qu’une large autonomie dans la composition du royaume. Depuis juin 2007, le Maroc et le Front Polisario ont tenu quatre volets de négociations qui n’ont pourtant donné aucun résultat.