Certains gouvernements européens ont refusé de soutenir les allégations américaines selon lesquelles l'Iran serait responsable des attaques perpétrées contre deux pétroliers dans le golfe d'Oman le 13 juin.
Son point de vue a été fermement soutenu par Nathalie Tocci, conseillère principale de Federica Mogherini, qui a également souligné qu'avant de blâmer quelqu’un, «nous avons besoin de preuves crédibles». Elle a de plus appelé à éviter toute «provocation» dans la région.
La France, de son côté, hésite à choisir son camp: elle a condamné l'attaque mais s'est abstenue de commenter les renseignements américains ou d’évaluer la vidéo de CENTCOM.
À Paris, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a néanmoins appelé «l'ensemble des acteurs concernés (...) à la retenue et à la désescalade.»
Alors que le gouvernement britannique alimente quant à lui la version américaine, le PDG de la société japonaise qui exploite le pétrolier Kokuka Courageous a réfuté leur vision des choses, déclarant que l’équipage avait vu un tir peu avant l'explosion.
Les États-Unis ont attribué la responsabilité de l'incident à l'Iran, qui a rejeté ces accusations en les qualifiant de non fondées. La Navy a publié jeudi 13 juin une vidéo très floue, où selon les responsables américains on peut voir un équipage iranien retirer après coup une mine «limpet» qui était posée sur la coque mais n’a pas explosé. L’Iran assure que son équipage était là pour porter secours au pétrolier.