Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, a jugé vendredi 14 juin «presque certain» que l'Iran était derrière les attaques des pétroliers en mer d'Oman, malgré les dénégations de Téhéran, et a appelé l'Iran a cesser toute «activité déstabilisatrice». Le lendemain, le tabloïd Daily Star a annoncé le déploiement de fusiliers marins britanniques dans le golfe d’Oman.
Ces troupes seraient censées assurer la sécurité des navires britanniques en localisant des «vaisseaux d'attaque rapide iraniens» et en les «éliminant» si nécessaire.
«Nous avons des fusiliers marins dans la région pour des opérations antipirates et antiterroristes depuis un certain temps. Si la situation actuelle se dégrade, je prévois que davantage de personnel sera déployé pour renforcer l'opération», a déclaré le tabloïd en citant une source.
Environ 120 soldats d’une unité de la Royal Marines 3 Commando se dirigent vers Bahreïn dans le cadre de cette opération. Ils ont été surnommés le Groupe de travail spécial 19, d’après le Daily Star.
Le ministère de la Défense n'a pas encore commenté ces informations.
Alors que le gouvernement britannique alimente la version américaine des faits en pointant du doigt l’Iran pour les attaques menées contre les bateaux, le PDG de la société japonaise qui exploite le pétrolier Kokuka Courageous a réfuté leur version des événements, déclarant que l’équipage avait vu un tir peu avant l'explosion.
Les États-Unis ont attribué la responsabilité de l'incident à l'Iran, qui a rejeté ces accusations en les qualifiant de non fondées. La Navy a publié jeudi 13 juin une vidéo très floue, où selon les responsables américains on peut voir un équipage iranien retirer après coup une mine «limpet» qui était posée sur la coque mais n’a pas explosé. L’Iran assure que son équipage était là pour porter secours au pétrolier.