Entre un Brexit non résolu et la démission du Premier ministre Teresa May, le Royaume-Uni a vu débarquer Donald Trump, accompagné de plusieurs membres de sa famille et de John Bolton. Une visite mouvementée, avec des manifestations qui ont même arboré un ballon géant d’un bébé Trump portant une couche.
Ce ballon avait en fait besoin de l’autorisation du maire de Londres, Sadiq Kahn, qui a donné sa bénédiction, dernier avatar de la rivalité entre les deux hommes. Sadiq Kahn s’en était pris à Trump, qui avait en retour tweeté juste avant son arrivée à Londres: «Sadiq Kahn, qui, à tous égards, a fait un travail horrible en tant que maire de Londres, a été stupidement "méchant" envers le Président des États-Unis en visite, de loin le plus important allié du Royaume-Uni. C’est un grand perdant qui devrait se concentrer sur la criminalité à Londres, et non pas sur moi.»
Les médias américains n’ont également pas manqué de rappeler que Trump avait précédemment qualifié l’épouse de Prince Harry, Meghan Markle, de «méchante», ce qui pourrait expliquer l’absence de séances de photo avec les jeunes membres de la famille royale. Mais au-delà des commérages, Trump promeut un message de nationalisme et de souveraineté –ce qui ne devrait pas ravir certains mondialistes européens.
Pour analyser les enjeux de cette visite présidentielle à Londres, Rachel Marsden reçoit John Laughland. Il est titulaire d’un doctorat de l’Université d’Oxford et a enseigné dans des universités de Paris et de Rome. Historien et spécialiste des affaires internationales, il est auteur de huit livres.