Xi Jinping a entamé ce 5 juin une visite de trois jours en Russie. À Moscou, il s’est entretenu ce mercredi avec Vladimir Poutine, décrivant ce dernier comme «son ami le plus proche».
Après ces négociations, Vladimir Poutine a confirmé que les deux pays avaient plusieurs points de convergence en ce qui concerne l’agenda international, dont le problème des armements, la péninsule coréenne et le dossier iranien. Selon le Président russe, les négociations qui ont été menées en format restreint ont été «sincères et informatives».
Un niveau de partenariat «sans précédent»
Vladimir Poutine a souligné que les participants de cette rencontre bilatérale avaient discuté «les questions les plus importantes du partenariat stratégique sino-russe» et avaient constaté que celui-ci «atteignait un niveau sans précédent, peut-on dire sans exagération».
«Cela est ma huitième visite en Russie depuis 2013», a annoncé Xi Jinping.
«Nous avons noué des relations de travail étroites avec le Président Poutine ainsi qu’une profonde amitié personnelle. Au cours des six dernières années, nous nous sommes rencontrés presque 30 fois. La Russie pour moi est le pays étranger le plus visité, le Président Poutine est mon meilleur ami et un bon collègue», a-t-il avancé.
«Mentalité de la guerre froide»
Dans une déclaration commune, les deux Présidents ont appelé les dirigeants des puissances nucléaires à abandonner la «mentalité de la guerre froide». Pour ce faire, ont-ils indiqué, il faut mettre fin au développement de systèmes de défense antimissile, réduire le rôle des armes nucléaires dans les politiques de sécurité nationale tout en diminuant de la sorte le menace de guerre nucléaire.
La Russie et la Chine ont également souligné leur position de principe jugeant «inadmissible» la destruction du système actuel d’accords dans le domaine du contrôle des armements, du désarmement et de la non-prolifération, y compris, par exemple, le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) ou le traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICEN).
L’architecture de contrôle des armes en danger?
Moscou et Pékin se sont dits préoccupés par les actions entreprises par certains pays en matière de contrôle des armements.
«La Russie et la Chine notent avec inquiétude les actions extrêmement dangereuses de certains États qui, en se basant sur leurs propres avantages géopolitiques et même commerciaux, détruisent ou adaptent l’architecture existante de contrôle des armes et de non-prolifération des armes de destruction massive», indique le document.
Les parties ont noté qu’en cherchant une supériorité dans la sphère militaire, «de tels États détruisent sans ménagement les mécanismes permettant de maintenir la stabilité».
Pas d’alternative à la résolution pacifique de la question nord-coréenne
Les positions de la Russie et de la Chine sont similaires en ce qui concerne le règlement de la question coréenne, ont indiqué les deux Présidents prônant une résolution diplomatique à la crise.
«Nous partons du fait qu’il n’y a pas d’alternative à la résolution pacifique et diplomatique des problèmes de la région, y compris nucléaire», a souligné Vladimir Poutine après les négociations.
Avant de poursuivre:
«Nous continuerons de coopérer avec nos partenaires chinois pour diminuer la tension sur la péninsule, renforcer la sécurité dans le nord-est de l’Asie en général.»
Le nucléaire iranien
Selon le Président russe, les deux pays se manifestent en faveur de la réalisation du Plan d'action global commun (JCPOA) et sa préservation.
Vladimir Poutine a également annoncé l’intention de poursuivre le renforcement de la coopération entre la Russie et la Chine dans le cadre des organisations internationales.