Dans le cadre d'un échange téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel, Vladimir Poutine a évoqué une série de questions portant sur les problématiques d'actualité, notamment l'Iran, la Syrie et l'Ukraine, ainsi que la situation autour de la privation de la délégation russe de ses droits à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE).
Ukraine
«Les dirigeants ont discuté la situation relative à la crise ukrainienne en prenant en compte la politique de faillites de l'administration de Petro Porochenko et le changement du gouvernement à Kiev. Ils ont exprimé une opinion commune d'absence d'alternatives au "paquet de mesures" de Minsk de 2015 comme base de règlement pacifique», indique le Kremlin.
Qui plus est, le Président russe a rappelé la priorité de ratification de la loi sur le statut d'autonomie des deux régions de Donetsk et de Lougansk, lui conférant un caractère permanent, de procédé à une amnistie, ainsi que d'entreprendre des mesures afin d'établir le dialogue direct entre Kiev d'une part et Donetsk et Lougansk d'autre part.
Syrie
Les interlocuteurs ont également échangé leurs opinions en ce qui concerne la Syrie, notamment des nombreuses infractions des bandes armées illégales concernant le cessez-le-feu dans la zone de désescalade d'Idlib. Vladimir Poutine a informé des mesures communes avec la Turquie destinées à la stabilisation de la situation dans le nord-ouest de la Syrie, la protection des civils et la neutralisation de la menace terroriste, précise la présidence.
Iran
Lors de leur conversation portant sur le Plan d'action global commun (JCPOA) sur le nucléaire iranien, les trois dirigeants se sont mis d'accord sur l'importance de cet accord et la nécessité de le préserver comme facteur clé de stabilité et de sécurité internationale. Les trois pays ont confirmé leur attachement à la coopération commerciale bilatérale avec l'Iran.
Europe
Les dirigeants des trois pays se sont prononcés en faveur de la résolution de la situation au Conseil de l'Europe résultant de la privation de la délégation russe de ses droits à l'Assemblée parlementaire (APCE). La France prend le 17 mai la présidence du Conseil de l'Europe pour une période de six mois. Ainsi, les interlocuteurs se sont mis d'accord sur une ligne de principe afin de rétablir les pleins droits de la délégation russe à l'APCE, informe le Kremlin sur son site officiel.
En guise de conclusion, les dirigeants de l'Allemagne, de la France et de la Russie se sont mis d'accord de continuer à développer les relations et les négociations sur différentes problématiques à tous les niveaux.