Incarcéré depuis un an dans une prison de Kiev pour des soupçons de haute trahison, le journaliste russo-ukrainien Kirill Vychinski a déploré dans une lettre à ses collègues le fait d’être privé d’aide médicale qualifiée.
«Mon état de santé est normal, bien qu’on ne puisse pas être objectif sur ce sujet: la dernière fois que j’ai été vu par des médecins date d’il y a six mois […]. Depuis lors, ni des membres d’organisation humanitaires, ni des médecins qualifiés ne m’ont rendu visite», a fait savoir le directeur du portail RIA Novosti Ukraine.
«Je suis persuadé que je serai en mesure de le prouver devant le tribunal, si mon procès est réellement concurrentiel et équitable», souligne le journaliste russe.
Une manifestation de soutien à Kirill Vychinski se déroulera le 15 mai devant l’ambassade d’Ukraine à Moscou. Journalistes, personnalités publiques, défenseurs des droits, personnes qui se sentent concernées par le sort de Kirill se retrouveront devant le bâtiment de la mission diplomatique.
Affaire Vychinski
Lors d’une des audiences, Vychinski a demandé l’aide de Vladimir Poutine et affirmé renoncer à sa nationalité ukrainienne. Le Président russe a qualifié cette situation d’inédite et déclaré que Vychinski avait été arrêté «en raison de ses activités professionnelles et parce qu’il exerçait son métier de journaliste». Moscou a adressé à Kiev plusieurs notes de protestation pour exiger que les représentants de la presse ne soient plus l’objet d’aucune forme de violence.
En avril 2019, plus de 250 journalistes russes et étrangers ont signé une lettre à Volodymyr Zelensky l’appelant à remettre Vychinski en liberté. Avant eux, une cinquantaine d’hommes politiques, de journalistes, de personnalités publiques et de défenseurs des droits de pays d’Amérique latine avaient adressé des messages aux autorités ukrainiennes.