La Russie dénonce la prolongation de la détention du directeur de l'agence de presse RIA Novosti Ukraine, Kirill Vychinski, fait savoir le ministère russe des Affaires étrangères, dans un communiqué diffusé ce jeudi. Le tribunal de la ville ukrainienne de Kherson a ordonné le 27 décembre de prolonger son arrestation jusqu'au 27 janvier.
«Nous soulignons à nouveau que la détention du journaliste dans le cadre d'une affaire de haute trahison montée de toutes pièces constitue une violation flagrante des obligations internationales de l'Ukraine dans le domaine de la liberté de la presse. Nous exhortons Kiev à arrêter l'arbitraire juridique et à le libérer immédiatement», lit-on dans le communiqué de la diplomatie russe.
«Nous appelons les structures internationales spécialisées à renforcer la pression sur les autorités ukrainiennes concernant ce dossier», ajoute le ministère russe.
Kirill Vychinski, qui a la double nationalité russe et ukrainienne, a été arrêté le 15 mai dernier sous l'accusation de haute trahison. Il risque une peine de 15 ans de prison. Quelques heures après son arrestation, des agents du Service de sécurité d'Ukraine (SBU) ont fait irruption dans les locaux abritant l'agence RIA Novosti Ukraine à Kiev. La perquisition a duré plus de huit heures. Le 17 mai, le tribunal de la ville ukrainienne de Kherson a prononcé une mise en détention provisoire de deux mois pour M.Vychinski. Ce même tribunal a ordonné en juillet la prolongation de sa détention jusqu'au 8 septembre.
Kiev refuse aux diplomates russes la possibilité de rencontrer le journaliste, arguant de sa double citoyenneté, russe et ukrainienne. Pendant une séance au tribunal, M.Vychinski a demandé l'assistance du Président Poutine, annonçant qu'il renoncerait à sa citoyenneté ukrainienne. Pour M.Poutine, la situation est «sans précédent». Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié l'arrestation du journaliste d'arbitraire et a envoyé deux notes de protestation à Kiev.
Les réseaux sociaux ont condamné la violation des droits des journalistes en Ukraine avec le hashtag #TruthNotTreason.