Dans une lettre ouverte initiée par l'agence Sputnik, elles se disent très préoccupées par la situation entourant Kirill Vychinski.
«Kirill Vychinski est accusé de haute trahison parce qu'il parlait de la situation dans l'est de l'Ukraine, et pour cela il risque jusqu'à 15 ans de prison. La liberté de la presse fait partie des droits fondamentaux et, à ce titre, doit être respecté par les gouvernements de tous les pays. C'est pourquoi nous nous joignons à l'appel de la communauté internationale, notamment des associations de professionnels du journalisme comme la Fédération européenne des journalistes et d'autres organisations des droits de l'homme autour du monde», informe la lettre ouverte.
Ce document a été signé par 49 journalistes, politologues, experts, anciens hauts fonctionnaires et personnalités publiques connus d'Argentine, d'Uruguay, du Venezuela, du Mexique, de Colombie, de Bolivie, de Cuba, du Brésil, du Chili, du Pérou, du Paraguay et des États-Unis. L'ex-président uruguayen José Mujica et Adolfo Perez Esquivel, écrivain et peintre argentin, lauréat du prix Nobel de la paix en 1980, figurent notamment parmi les signataires de la lettre.
«En tant que défenseurs des droits de l'homme, nous sommes profondément préoccupés par la situation des journalistes dans différentes régions du monde, qui subissent des persécutions ou des répressions parce qu'ils jouissent de leur droit à la liberté d'expression», a déclaré Adolfo Perez Esquivel.
Vladimir Poutine a qualifié cette situation de «sans précédent» et a souligné que le journaliste avait été arrêté pour son activité professionnelle directe. Le secrétaire général de l'OSCE Thomas Greminger a également exprimé son inquiétude en rappelant que tous les États membres de l'organisation devaient respecter les normes internationales et ne pas interférer avec le travail des médias.
Les réseaux sociaux ont condamné la violation des droits des journalistes en Ukraine avec le hashtag #TruthNotTreason.