Pur et particulièrement dangereux
L'idée générale que le problème de surpoids soit dû à un excès de nourriture grasse et très calorique est particulièrement critiquée aujourd'hui au sein de la communauté scientifique. De plus en plus de travaux indiquent qu'un rôle primordial est joué par le sucre et ses substituts. Les spécialistes sont particulièrement préoccupés par le sirop de maïs concentré en fructose qui est utilisé au lieu du sucre ordinaire (glucose) dans les boissons et les confiseries.
Par ailleurs, certaines données indiquent que le sirop à haute teneur en fructose perturbe le métabolisme, contribuant ainsi au développement du syndrome métabolique, du diabète de type 2 et de maladies cardio-vasculaires. Ces maladies vont de pair avec l'obésité.
Les chercheurs supposent que l'excès de fructose sollicite le foie et déclenche une cascade de processus entraînant une hausse du niveau de lipides dans le foie, de l'acide urique, des thromboses, l'inflammation et l'insulinorésistance. Ce qui provoque un dépôt de graisse dans les tissus et une prise de poids.
Les riches ne sont pas épargnés
Pendant un certain temps existait une théorie que l'obésité était inhérente aux communautés et aux pays pauvres à bas revenus où prédominaient les facteurs incitant à l'hypernutrition.
Presque 40% des Américains souffrent d'un excès de poids et d'obésité. Cet indicateur est particulièrement élevé auprès de la population latino-américaine et d'autres communautés ethniques comptant un grand nombre de pauvres. Le nombre d'obèses augmente parmi les militaires, les détenus et, paradoxalement, les sans-abri.
L'obésité est un phénomène socioéconomique qui s'accompagne de problèmes psychologiques: un niveau de stress élevé, l'anxiété, la dépression.
Un bol de riz
Il n'existe pas de méthode unique pour lutter contre l'excès de poids. Tous les diététiciens préconisent de ne pas manger excessivement, surtout des produits sucrés et gras, de renoncer au fastfood. Cela signifie changer ses habitudes alimentaires. Mais comment?
Des spécialistes japonais avec leurs collègues de 136 pays conseillent de manger plus de riz. Selon leurs calculs, même 50 grammes de riz par jour peuvent réduire le niveau d'obésité dans le monde de 1%.
Les scientifiques ignorent encore quel est le mécanisme d'action du riz, mais soulignent que dans les pays où le riz constitue le plat principal il y a moins d'obèses. Et dans l'ensemble ceux qui consomment beaucoup de fibres nutritives et de grains entiers affichent des indices de masse corporelle et un niveau de cholestérol plus bas.
Par exemple, certains pays ont adopté des stimulations économiques sous la forme de changements fiscaux afin de pousser les gens à acheter moins de sodas sucrés, de fastfood, mais plus de fruits et légumes.
La teneur calorique des plats est devenue obligatoire dans le menu des cafés, des campagnes ont été organisées dans les médias afin de promouvoir un mode de vie actif, la marche, les promenades à vélo, les zones de loisirs ont été modernisées de sorte que les gens utilisent davantage les escaliers et se promènent.
Des chercheurs britanniques et portugais ont tenté d'évaluer l'efficacité de ces démarches, mais n'ont pas réussi à aboutir à une conclusion tangible par manque de données. Néanmoins, ils pensent que tout cela devrait contribuer à la réduction de l'indice de masse corporelle en moyenne pour la population et impacter favorablement la santé.