Mardi 23 avril, le maréchal Khalifa Haftar commandant l'Armée nationale libyenne (ANL) a annoncé le début de la deuxième phase de l'attaque contre Tripoli, rapporte le quotidien libyen Alwasat, citant le porte-parole de l'ANL. Trois diplomates américains ayant requis l'anonymat et cités par l'agence Bloomberg affirment que le Président Donald Trump et son conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, ont accordé leur soutien au maréchal Haftar concernant l'assaut sur la capitale Tripoli. Elles avancent par ailleurs que le Président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et le prince héritier des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed Al Nahyane, ont plaidé la cause du maréchal libyen auprès du locataire de la Maison-Blanche.
«L'Occident veut avoir la mainmise sur l'énergie pour dominer le monde», a-t-il déclaré. «Après le dollar [dans le cas des États-Unis, ndlr], ils veulent s'accaparer l'énergie et ils font tout pour», a-t-il ajouté.
Abordant l'aspect géostratégique de ce qu'il se passe en Libye, notamment depuis l'assaut des troupes du maréchal Khalifa Haftar sur la capitale Tripoli, M.Medjahed a souligné «qu'il faut prendre en considération la politique de la Chine, de la Russie et des pays émergents en Afrique». «Ces nouvelles puissances menacent de manière directe les intérêts occidentaux en Afrique».
Dans le même sens, le spécialiste a affirmé que l'Otan, les États-Unis et la France sous Sarkozy avaient décidé d'attaquer la Libye parce que «Kadhafi a donné les contrats d'exploitation du pétrole et du gaz à la Russie, à la Chine et à l'Algérie, excluant ainsi les compagnies occidentales».
L'Armée nationale populaire (ANP) algérienne a procédé mardi 16 avril à des manœuvres à balles réelles près de la frontière avec la Libye. L'exercice a eu lieu au niveau du champ de tir du secteur opérationnel nord-est In Amenas. Le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'ANP, qui a assisté à ces séances d'entraînement, avait également inspecté les unités déployées le long de la frontière avec la Libye.
Pour Abdelhamid Larbi Chérif, ex-colonel des services de renseignement algériens, «ces manœuvres sont une sévère mise en garde à Khalifa Haftar, que toute atteinte à l'intégrité territoriale ou à la sécurité nationale de l'Algérie appellera une réponse ferme et appropriée de la part de l'ANP».