Le ministère russe des Affaires étrangères a réagi aux discours d'officiels américains voulant instaurer des sanctions contre Moscou pour sa collaboration légitime avec le Venezuela en déclarant que ces menaces étaient absurdes.
«Les tentatives d'intimidation de la Russie par des sanctions pour sa collaboration légitime avec le Venezuela sont absurdes. Pour différentes raisons, Washington en a décrété tellement que Moscou en a perdu le compte et a fini par ne plus y prêter attention», a souligné la porte-parole du ministère, Maria Zakharova.
«Les projets d'un changement de pouvoir rapide à Caracas ont échoué. Par son aplomb, Washington n'a fait que jouer un mauvais tour aux forces d'Amérique latine et d'Europe occidentale qui, lui emboîtant le pas, se sont hâtées de reconnaître comme chef du Venezuela un imposteur que le peuple n'a pas élu. Ainsi, il s'est privé de toute marge de manœuvre diplomatique», a-t-elle expliqué.
Maria Zakharova a évoqué également les déclarations américaines sur «la menace à la paix et à la sécurité dans la région» que pourrait entraîner la présence de spécialistes russes au Venezuela.
«L'arrivée au Venezuela de spécialistes russes en collaboration technico-militaire suscite toujours une réaction nerveuse de Washington. Ce dernier a même déclaré que les États-Unis considéreraient la présence en territoire vénézuélien de représentants de forces armées de pays situés en dehors de l'hémisphère ouest comme une provocation et une menace à la paix et à la sécurité dans la région», a-t-elle rappelé.
«La Russie a clairement indiqué l'objectif de la venue de ses spécialistes à Caracas. Il ne s'agit en aucun cas de “contingents militaires”. Par conséquent, les spéculations sur l'organisation par la Russie d' “opérations militaires” au Venezuela sont absolument infondées», a-t-elle ajouté.
Au cours du mois qui suit son entrée en vigueur, le secrétaire d'État américain doit présenter une «stratégie de lutte contre la coopération russo-vénézuélienne».
La crise politique au Venezuela a éclaté quand l'opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l'Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé le lendemain «Président en exercice du pays» et a prêté serment au cours d'une manifestation. Donald Trump l'a alors reconnu comme «Président par intérim».