Une enquête du quotidien The New York Times réfute la version avancée par l'administration américaine, selon laquelle un convoi d'aide humanitaire a été incendié sur ordre du Président Maduro.
Un nombre important de responsables ont soutenu le sénateur, dont Juan Guaido, Mike Pompeo, John Bolton, le gouvernement colombien et plusieurs présidents du Groupe de Lima. Toutefois, cette version des faits a été contredite par l'enquête du New York Times.
.@marcorubio’s lie debunked: This video shows an opposition protester throwing a Molotov cocktail at the aid truck on the Francisco de Paula Santander bridge connecting Venezuela and Colombia. pic.twitter.com/4IgTt2u4pJ
— Dan Cohen (@dancohen3000) February 24, 2019
En effet, le journal a étudié les images publiées sur les réseaux sociaux, ainsi qu'une vidéo non publiée (en haut de l'article), pour reconstituer l'incident. La vidéo montre que «le cocktail Molotov lancé par un manifestant anti-gouvernemental est le déclencheur le plus probable de l'incendie».
En outre, le quotidien remet en cause le chargement. Les médicaments, dont il serait question, ne figureraient pas sur la liste américaine des «dons» envoyés.
Le gouvernement colombien, qui a été l'un des premiers à défendre et à propager la théorie selon laquelle le Président Maduro aurait ordonné l'incendie, a envoyé aux responsables américains et aux journalistes des vidéos issues des caméras de vidéosurveillance placées à la frontière. Toutefois, la vidéo en question «occulte une période de 13 minutes précédant le début de l'incendie», a écrit le journal, appelant les autorités à publier l'intégralité de la vidéo.
«Ils ont tenté de mener une opération clandestine, selon laquelle le peuple du Venezuela a brûlé un camion transportant de la nourriture avariée. Non, non, non. C'étaient eux, c'étaient les criminels d'Iván Duque», a déclaré M.Maduro à la foule, se référant au président colombien.
La crise politique au Venezuela a éclaté quand l'opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l'Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé le lendemain «Président en exercice du pays» et a prêté serment au cours d'une manifestation. Donald Trump l'a alors reconnu comme «Président par intérim».
Une quarantaine de pays, dont le Royaume-Uni et l'Allemagne, en ont fait de même. La France l'a également reconnu comme «Président en charge». Le Président Nicolas Maduro a qualifié Juan Guaido de pantin des États-Unis. Des pays tels que la Chine, la Russie, la Turquie ou le Mexique ont quant à eux apporté leur soutien au gouvernement en place.