Alors que Caracas et presque tout le Venezuela étaient plongés dans l'obscurité jeudi suite à une gigantesque panne d'électricité, le Président du Venezuela, Nicolas Maduro, a pointé du doigt Washington, qu'il suspecte de mener une «guerre électrique». Une initiative qui, selon lui, est vouée à l'échec.
«La guerre électrique annoncée et dirigée par l'impérialisme américain contre notre peuple sera vaincue. Rien ni personne ne pourra vaincre le peuple de Bolívar et de Chávez. Unité maximale des patriotes!», a écrit Nicolas Maduro jeudi 7 mars sur son compte Twitter.
La guerra eléctrica anunciada y dirigida por el imperialismo estadounidense en contra de nuestro pueblo será derrotada. Nada ni nadie podrá vencer al pueblo de Bolívar y Chávez. ¡Máxima unidad de los patriotas!
— Nicolás Maduro (@NicolasMaduro) March 8, 2019
Des pannes massives d'électricité ont été enregistrées jeudi dans 21 des 23 États du Venezuela et à Caracas. Le courant a été coupé à Caracas à 16h50 heure locale (20h50 GMT), affectant tous les quartiers de la capitale et les services comme le métro et les feux de circulation. Des milliers de personnes qui quittaient leur travail ont dû marcher des kilomètres pour regagner leur domicile.
Les lignes téléphoniques et Internet ont été également brusquement interrompues, ainsi que la distribution de l'eau dans les immeubles, assurée par des pompes électriques.
Face à l'ampleur de ces perturbations, les autorités du pays ont suspecté un sabotage de la principale centrale vénézuélienne.
«Nous avons de nouveau été visés par la guerre de l'électricité», a affirmé le ministre de l'Énergie électrique, Motta Dominguez. «Cette fois, ils ont attaqué la centrale hydroélectrique de Guri», la principale du pays, dans le sud, a-t-il dit.
Selon le ministre vénézuélien de la Communication et de l'Information, Jorge Rodríguez, le courant a été rétabli dans l'est du pays.
Une cinquantaine de pays, dont le Royaume-Uni et l'Allemagne, ont suivi l'exemple de Washington. La France a également reconnu M.Guaido comme «Président en charge». La Chine, la Russie, la Turquie et le Mexique ont, eux, apporté leur soutien au gouvernement de Nicolas Maduro.
Plus tôt en mars, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, a déclaré que les États-Unis voulaient créer «une coalition aussi large que possible» afin d'assurer le transfert du pouvoir de Nicolas Maduro à Juan Guaido.