Les dispositions de la loi de finances américaine concernant les aides au Sahara occidental renforcent la souveraineté du royaume chérifien sur ce territoire, a déclaré Thomas Hill, expert de la région du Moyen-Orient et d'Afrique du nord (MENA) au think-tank américain Institute for Peace (USIP). S'exprimant dans un entretien avec l'agence de presse officielle marocaine (MAP), le spécialiste a indiqué que le texte de loi promulgué, le vendredi 15 février par Donald Trump, consacre, sous son titre III, Rabat comme unique interlocuteur concernant ce dossier.
Les aides financières au développement allouées au Sahara occidental, dans le cadre de la loi de finances américaine, doivent être exécutées «à travers et avec la permission» du Maroc, a déclaré l'expert. «Il s'agit d'une reconnaissance que les programmes de développement dans la région du Sahara [occidental, ndlr] doivent être exécutés à travers et avec la permission du gouvernement du Maroc», a-t-il encore précisé.
«La stabilité du Maroc constitue un atout incontournable pour les États-Unis et les pays européens alliés, au moment où ils font face aux problèmes de la migration, du crime trans-frontalier, au trafic de tous genres, ainsi qu'à l'instabilité dans la région du Sahel notamment», a-t-il affirmé en soutenant que «le Maroc est et continue d'être cet allié très fiable des États-Unis en Afrique du nord».
«Nous soutenons le processus diplomatique de l'Onu et les efforts pour trouver une solution politique mutuellement acceptable au conflit qui apporte l'autodétermination au peuple du Sahara occidental», a affirmé le responsable américain, en précisant que «le plus important est notre dialogue avec le gouvernement marocain et notre soutien à ce que nous considérons comme un plan sérieux et réaliste», toujours selon l'AFP.