La porte-parole de la diplomatie russe a expliqué quelles étaient les particularités de cette Conférence sur la sécurité de Munich lors de son intervention sur le plateau de l'émission «60 minutes» de la chaîne Rossiya 1.
«Il me semble qu'elle [la Conférence, ndlr] ne soit pas marquée par un esprit antirusse comme celle qui a été tenue il y a plusieurs années. Apparemment, le voile est tombé et tout le monde dit maintenant que l'Ukraine n'accomplit pas les accords de Minsk, personne ne qualifie Porochenko de militant pour les valeurs démocratiques, tout le monde regarde de façon réaliste ce qui se passe en Ukraine, en constatant une crise profonde dans tous les domaines.»
En commentant les sujets qui sont abordés lors de cette conférence, Maria Zakharova a souligné que toutefois l'utilisation de phrases politiquement correctes atténuait un réel degré de tensions alors qu'il faudrait mieux parler plus ouvertement.
«Au lieu de parler ouvertement et désigner des problèmes réels dont le terrorisme international, les problèmes des réfugiés, l'impact des migrations sur l'Europe et même Allemagne, les questions liées, par exemple, au Venezuela et à l'ingérence des États-Unis dans les affaires intérieures de cet État souverain, tout le monde utilise ces phrases politiquement correctes en nuançant ses propres buts et objectifs. Et même pas les leurs mais écrits par quelqu'un et quelque part, il me semble, distribués dans les couloirs, vous savez, tels des livres avec des citations.»
La Conférence sur la sécurité de Munich se tient dans une capitale de la Bavière jusqu'à 17 février. Elle a été lancée en 1963 comme «une réunion des représentants des ministères de la Défense» de pays membres de l'Otan. Aujourd'hui, il s'agit d'un forum annuel consacré aux questions de sécurité internationale qui réunit des hommes politiques, des diplomates, des militaires et des scientifiques de plus de 40 pays.