Les forces de sécurité marocaines ont arrêté, lundi 11 février, à Salé, trois ressortissants français pour des liens présumés avec Daech* en Syrie et en Irak, selon un communiqué de la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).
Les trois prévenus, dont un d'origine algérienne, «sont soupçonnés d'implication dans la collecte de fonds au profit de milieux extrémistes en vue de financer des opérations terroristes», a indiqué le communiqué de la DGSN.
Auparavant, la police marocaine a procédé à l'arrestation d'un Irakien, selon des sources sécuritaires citées par le site d'information Le 360. La personne arrêtée mercredi 6 février à Casablanca est également soupçonnée de collecter des fonds au profit de djihadistes activistes en Syrie et en Irak.
Début janvier, les autorités algériennes ont lancé des alertes mettant en garde contre l'arrivée au Maghreb d'anciens combattants en Syrie et en Irak.
«Il y a une volonté de déplacer vers l'Algérie des conflits de zones de guerre et de zones de crise», a déclaré mercredi 6 janvier Hassan Kacimi, directeur d'étude au ministère algérien de l'Intérieur en charge du dossier des migrations, dans un entretien accordé au site d'information Tout sur l'Algérie (TSA). Selon lui, des combattants de l'Armée syrienne libre (ASL) ont été arrêtés à la frontière sud de l'Algérie avec le Mali et le Niger alors qu'ils se fondaient au milieu de migrants venus de Syrie.
Pour M.Kacimi, il n'y a aucun doute quant à la motivation de l'arrivée dans les régions du Maghreb et du Sahel de ces combattants ayant participé à la guerre en Syrie. «Il y a des enjeux géostratégiques, un rééquilibrage de forces au niveau de certains espaces plus au moins sensibles et stratégiques où il y a beaucoup de minéraux pour lesquels il y a une concurrence féroce pour leur contrôle», a-t-il déclaré.
*Organisation terroriste interdite en Russie