Suite au rappel de l'ambassadeur de France en Italie, Luigi Di Maio s'est justifié, dans une lettre au Monde, sur sa rencontre avec des Gilets jaunes candidats aux élections européennes sur la liste RIC, à Montargis, dans le Loiret.
Le responsable italien a notamment évoqué sa visite à l'Assemblée nationale française en 2016, «au moment où ont débuté les grandes manifestations populaires contre la réforme du droit du travail voulue par François Hollande, qui a ensuite été poursuivie de façon à rendre le travail encore plus précaire».
«Ces recettes ultralibérales ont été menées par des partis de droite comme de gauche, ont précarisé la vie des citoyens et en ont fortement réduit le pouvoir d'achat. J'avais été très marqué par le fait de trouver, parmi les revendications du manifeste des Gilets jaunes, des thèmes qui désormais dépassent la droite et la gauche et qui mettent au centre le citoyen et ses besoins, dans une attitude post-idéologique», précise-t-il, ajoutant qu'il ne croit pas que «l'avenir de la politique européenne soit dans les partis de droite ou de gauche».
«C'est pour cette raison que j'ai voulu rencontrer des représentants des Gilets jaunes et de la liste RIC», explique-t-il.
«Pour cette raison, en tant que représentant du gouvernement de mon pays, je tiens à réaffirmer la volonté de collaboration de notre exécutif, sur les questions qui nous tiennent le plus à cœur, en tant que membre fondateur de l'Union européenne», a conclu M.Di Maio.
En réponse, le porte-parole du Quai d'Orsay a annoncé que la France avait rappelé son ambassadeur en Italie pour consultations à la suite de «déclarations outrancières», qui n'avaient «pas de précédent depuis la fin de la guerre».