Après que l'ambassadeur français a été rappelé de Rome dans le contexte de la rencontre de Luigi Di Maio avec les Gilets jaunes en France, le vice-président du Conseil et ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini, s'est dit prêt à rencontrer Emmanuel Macron, soulignant toujours que la France devrait arrêter de refouler les migrants et d'accepter d'être le refuge de criminels italiens.
«Nous sommes entièrement disposés à rencontrer le Président Macron et le gouvernement français, à nous asseoir à la table et à soulever trois questions fondamentales, autant que mes compétences me le permettent», a annoncé M.Salvini.
Ces trois problèmes sont «stop au refoulement [des migrants] à la frontière, il y en a eu plus de 60.000 depuis 2017, dont des enfants et femmes abandonnés dans les forêts. Stop à [l'hébergement] des terroristes italiens, une quinzaine, condamnés mais qui mènent la belle vie avec des résidences en France. Et, enfin, cessez de nuire à nos travailleurs qui souffrent littéralement chaque jour aux frontières françaises où les procédures de contrôle durent des heures.»
Ainsi, l'Italie est prompte à «tourner la page pour le bien de son peuple», a-t-il souligné.
L'annonce survient après que le vice-président du Conseil des ministres italien, Luigi Di Maio, a dit avoir rencontré, lors de sa visite dans l'Hexagone, le chef des Gilets jaunes Christophe Chalençon et des candidats aux élections européennes de la liste RIC d'Ingrid Levavasseur. À l'issue de la rencontre, l'homme politique italien a estimé que «le vent du changement avait traversé les Alpes».
La France a rappelé son ambassadeur en Italie pour consultations face à «une situation grave» qui «n'a pas de précédent depuis la fin de la guerre», a annoncé jeudi la porte-parole du ministère des Affaires étrangères.